Barack Obama rompra peut-être avec la tradition aujourd'hui : son deuxième discours d'investiture sera peut-être meilleur que le premier, généralement jugé moyen (voir la vidéo qui coiffe ce billet). D'habitude, les présidents réélus ont du mal à retrouver l'éloquence de leur premier discours d'investiture, ayant notamment tendance à faire trop long dans le deuxième.

Abraham Lincoln avait pourtant fourni un exemple d'excellence lors de son deuxième discours d'investiture, qui se distingua non seulement par sa hauteur et sa magnanimité mais également par sa brièveté. L'allocution ne comptait que 701 mots, comme le rappelle le biographe du 15e président, Ronald White, dans cet article.

Je cite un extrait dans le texte du discours de Lincoln où le président fait allusion aux deux parties impliquées dans la Guerre de Sécession, qui était sur le point de prendre fin après quatre années, trois semaines et six jours :

Both read the same Bible and pray to the same God, and each invokes His aid against the other. It may seem strange that any men should dare to ask a just God's assistance in wringing their bread from the sweat of other men's faces, but let us judge not, that we be not judged. The prayers of both could not be answered.