À l'époque où il briguait la présidence, John Kerry n'aurait pas sorti un traître mot de français, même sous la torture utilisait très rarement la langue de Molière*, de peur de confirmer l'accusation d'élitisme dont il faisait l'objet. De toute évidence, en tant que secrétaire d'État, il n'a plus cette crainte, comme il l'a démontré aujourd'hui lors d'une conférence de presse à Paris avec son homologue français Laurent Fabius (à partir de 4:50) :

* Kerry a prononcé au moins cinq mots en français - «Je vais aider les Haïtiens» - lors d'un rassemblement électoral en Floride.