Les cyniques n'y verront qu'un autre beau discours de Barack Obama. Mais celui-ci a tenu aujourd'hui au Centre de conférence internationale de Jérusalem des propos qu'aucun autre président américain n'aura adressés en personne à des Israéliens. Je cite deux extraits de ce discours, dont le premier fait état des aspirations nationales des Palestiniens :

«De même que les Israéliens construisent un État sur leur territoire, les Palestiniens ont le droit d'être un peuple libre sur leur propre territoire. Mettez-vous à leur place. Regardez le monde à travers leurs yeux. Il n'est pas juste qu'une enfant palestinienne ne puisse pas grandir dans un État lui appartenant, et qu'elle vive en présence d'une armée étrangère contrôlant chaque jour les mouvements de ses parents. Il n'est pas juste que la violence des colons contre les Palestiniens reste impunie. Il n'est pas juste d'empêcher les Palestiniens d'exploiter leurs terres, de restreindre la possibilité d'un étudiant de se déplacer en Cisjordanie ou de déplacer des familles palestiniennes de leurs domiciles. Ni l'occupation ni l'expulsion ne sont des réponses.»

Obama a plus tard ajouté, en citant les paroles de l'ancien premier ministre israélien Ariel Sharon :

«Il est impossible d'avoir un État juif et démocratique et de contrôler en même le Grand Israël. Si nous insistons pour réaliser le rêve dans sa totalité, nous perdrons tout.»

Obama s'adressait à un auditoire composé d'étudiants israéliens qui l'ont ovationné à plusieurs reprises. Il a cependant été interrompu par un chahuteur :