L'Agence de sécurité nationale devra obtenir l'autorisation d'un tribunal secret chaque fois qu'elle voudra examiner les métadonnées téléphoniques collectées en vrac par ses services. Et ces données devront à terme être conservées par une autre entité que le gouvernement américain.

Les agences de renseignement américaines devront par ailleurs cesser d'espionner les dirigeants de pays alliés «à moins que notre sécurité nationale soit en jeu».

Tels sont les changements les plus importants annoncés ce matin par Barack Obama lors d'un discours attendu sur la réforme de la NSA. Il s'agit d'une réforme modeste qui ne satisfera sans doute pas les critiques des programmes de surveillance du gouvernement américain aux États-Unis et à l'étranger.

Le discours du président intervenait sept mois après les premières révélations d'Edward Snowden et un mois après la publication de 46 recommandations par un groupe d'experts nommé par la Maison-Blanche, dont seulement quelques propositions ont été retenues.

Dans son discours, le président Obama a répété que les révélations de Snowden avaient nui aux États-Unis. Je le cite :

«La façon sensationnelle dont ces révélations ont été mises sur la place publique a souvent été plus spectaculaire que significative sur le fond, tout en révélant à nos adversaires des méthodes qui pourraient avoir des conséquences sur nos opérations, que nous pourrions bien ne pas comprendre avant des années.»

«La défense de notre nation dépend en partie de la fidélité de ceux auxquels nous avons confié les secrets de notre pays.»

On trouve ici une transcription du discours de Barack Obama.