John Kerry s'est mis à dos une grande partie des dirigeants et citoyens israéliens ce week-end en proposant un projet de cessez-le-feu considéré par ceux-ci comme une «complète capitulation» face au Hamas, comme l'explique Le Monde dans cet article dont je cite un extrait :

« Le texte offre au Hamas des garanties sur l'allégement du blocus de l'enclave palestinienne sans entériner en échange la demande israélienne d'une démilitarisation des factions palestiniennes. « Israël ne peut pas se résoudre à ce que le Hamas sorte renforcé de ce conflit, mais c'est un fait. Il sort forcément grand gagnant », estime une source diplomatique occidentale. »

On peut prendre la pleine mesure de la colère israélienne à l'égard du secrétaire d'État américain en lisant cette analyse d'un correspondant de Haaretz, un quotidien qui se situe normalement à gauche sur l'échiquier politique israélien. J'en cite un extrait :

« Netanyahu et Ya'alon continuent à se battre contre ceux qui pourraient entraîner Israël dans une vraie guerre. Mais la façon dont Kerry fait le jeu de la Turquie, du Qatar et des extrémistes israéliens et palestiniens, a créé une situation qui demeure très dangereuse.

« Si Israël est forcé à étendre une offensive terrestre dans laquelle des douzaines de jeunes israéliens et des centaines de civils palestiniens pourraient perdre la vie, il serait approprié de baptiser l'offensive du nom de la personne qui l'a causée : John Kerry. »

Le New York Times explique dans cet article que la photo coiffant ce billet n'a pas aidé la cause de Kerry en Israël.