La confirmation d'un troisième cas d'Ebola aux États-Unis a relégué au second plan la méga histoire publiée hier par New York Times sur la découverte par des soldats américains de 5000 ogives, obus et autres bombes contenant des armes chimiques fabriquées sous le régime de Saddam Hussein avant 1991 et censées être utilisées pendant la guerre entre l'Irak et l'Iran (1980-1988).

Selon le Times, au moins 17 soldats américains ont été blessés entre 2004 et 2011 après avoir été exposés à des agents neurotoxiques et à du gaz moutarde contenus dans cet arsenal abandonné. Ils ont été contraints par le Pentagone à se taire sur leurs découvertes.

Certains supporteurs de la guerre en Irak ont affirmé que l'exclusivité du Times donnait raison à George W. Bush, qui avait invoqué l'existence d'armes de destruction massive pour justifier l'invasion du pays de Saddam en 2003.

Le Times rappelle cependant que l'administration avait accusé Saddam d'avoir un programme actif de développement d'armes de destruction massive. Or, les armes découvertes par les soldats américains dataient des années 1980 et avaient été abandonnées.

Qui plus est, elles avaient été fabriquées avec l'aide de puissances étrangères, dont les États-Unis.

D'oĂą le silence de l'administration Bush sur cet arsenal, selon le Times.