Le Congrès américain entame aujourd'hui le débat final sur l'accord sur le nucléaire iranien, sachant que les républicains du Sénat et de la Chambre des représentants ne seront pas en mesure de surmonter le veto annoncé par le Barack Obama à une résolution rejetant l'entente.

En fait, les partisans de l'accord au Sénat sont assez nombreux (42 démocrates) pour empêcher la tenue d'un vote sur la résolution proposée par la majorité républicaine, une étape qui nécessite 60 voix sur 100. Un tel blocage (filibuster) permettrai au président d'éviter d'utiliser son veto.

Ce matin, quelques heures avant le début du débat final, Hillary Clinton a défendu avec force l'accord négocié par les États-Unis et ses partenaires avec l'Iran, jugeant qu'il représente un développement positif pour la sécurité d'Israël. «Est-il parfait? Bien sûr que non. Est-ce un accord fort? Oui. (...) C'est la raison pour laquelle je soutiens cet accord», a déclaré la candidate présidentielle devant un groupe de recherche de Washington, tout en avertissant l'Iran que «les États-Unis ne vous laisseront jamais acquérir l'arme nucléaire».

«Je n'hésiterai pas à agir militairement si l'Iran essaye de développer l'arme nucléaire», a-t-elle ajouté.

Plusieurs personnalités conservatrices, dont Sarah Palin et Glenn Beck, de même que deux candidats présidentiels républicains, Donald Trump et Ted Cruz, participeront de leur côté cet après-midi à Washington à un rassemblement pour dénoncer l'accord sur le nucléaire iranien qui prévoit de limiter au nucléaire civil le programme iranien en échange d'une levée progressive des sanctions internationales qui étranglent son économie.