Tout au long de sa campagne présidentielle, Donald Trump a pesté contre les lobbyistes et les groupes d'intérêts spéciaux qui dominent la vie politique à Washington et manipulent le système au profit de ceux qui les paient et les financent.

Après son élection à la Maison-Blanche, cependant, Trump a confié à une longue liste de lobbyistes la tâche de choisir le personnel qui dirigera les agences fédérales chargées d'intervenir dans les champs d'activités des groupes d'intérêts spéciaux qu'ils représentent, que ce soit dans les domaines des télécommunications, de l'énergie, du transport, de la finance ou de l'alimentation.

Cette façon de procéder tranche avec les règles établies par Barack Obama lors de la période de transition qui avait suivi sa victoire en 2008. Aucun lobbyiste ne pouvait s'occuper de l'embauche de personnel d'une agence fédérale liée aux champs d'activités de ses clients.

«Le temps est venu de vider le marais (drain the swamp)», a répété Trump dans les derniers jours de la campagne.

Ce n'était peut-être qu'un slogan destiné à leurrer les électeurs blancs des régions rurales ou postindustrielles qui étaient en colère contre la «corruption» de l'establishment de Washington.