Michael Flynn, ex-conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, a informé le FBI et le Congrès qu'il était prêt à témoigner dans l'affaire russe en échange d'une promesse d'immunité, selon le Wall Street Journal.

Flynn a été forcé à la démission après les révélations du Washington Post sur ses contacts avec l'ambassadeur de Russie à Washington. Contrairement à ce qu'il avait dit aux médias et au vice-président Mike Pence, il avait abordé avec Sergueï Kisliak la question des sanctions contre la Russie lors d'entretiens qui se sont déroulés fin décembre.

Près de trois semaines avant sa démission, la ministre de la Justice intérimaire Sally Yates avait informé la Maison-Blanche que Flynn avait menti sur la nature de ses contacts avec Kisliak et qu'il était vulnérable au chantage de la Russie.

Flynn a également rencontré Kisliak avec le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, fin décembre.

Rappelons que la Russie n'avait pas répliqué à l'époque aux sanctions annoncées par Barack Obama en représailles à l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine. Leur retenue tient-elle aux propos de Flynn et de Kushner lors de leurs contacts avec Kisliak?

À l'époque, ni l'un ni l'autre n'étaient autorisés à parler au nom du gouvernement américain et encore moins de nuire à la politique étrangère de l'administration en place.

Flynn a informé les commissions du Renseignement du Sénat et de la Chambre des représentants qu'il était disposé à témoigner contre une garantie d'immunité. Le FBI et le Congrès n'ont pas répondu à son offre.

Le général retraité a été interviewé par le FBI quelques jours après son entrée à la Maison-Blanche. Il n'aurait pas dit la vérité aux enquêteurs sur la nature de ses contacts avec Kisliak. Il pourrait en principe être poursuivi pour avoir menti dans le cadre d'une enquête.