La mairesse de Minneapolis lui ayant retiré sa confiance, la chef de police de la plus grand ville du Minnesota a démissionné hier. Cette démission survient six jours après la bavure policière dont a été victime une Australienne qui était venue rejoindre son fiancé américain à Minneapolis.

La bavure policière ne suscite pas seulement la controverse au Minnesota mais également en Australie, où elle symbolise «le cauchemar américain», cette propension des citoyens de l'Oncle Sam à tout vouloir régler à coups de revolver.

Professeure de yoga et méditation âgée de 40 ans, Justine Damond avait appelé le 911 au cours de la soirée du 15 juillet pour signaler une possible agression dans une ruelle près de chez elle. Selon une première version fournie par Matthew Harrity, un des agents dépêchés sur les lieux, le policier qui était au volant (Harrity) a été surpris par un bruit fort juste avant que l'Australienne ne s'approche de la voiture de police. Son coéquipier, Mohamed Noor, a alors ouvert le feu à travers la fenêtre du passager, atteignant Damond à l'abdomen.

Noor était équipé d'une mini-caméra, sanglé sur son uniforme, mais il ne l'avait pas mis en marche pour filmer l'intervention. Il est le premier policier de son arrondissement issu de l'importante communauté somalienne de Minneapolis. Il n'a pas encore donné sa version de l'intervention. Son avocat a déclaré qu'il croyait être tombé dans «un guet-apens».

Janeé Harteau était pour sa part la première femme à occuper le poste de chef de police de Minneapolis. Elle a démissionné après quatre ans et demi à ce poste.

La famille de Damond a embauché le même avocat qui avait représenté Philando Castille, cet automobiliste abattu par un policier de la banlieue de Minneapolis l'an dernier.