L'UNICEF a lancé mardi un appel aux dons pour tenter de lever 3,3 milliards de dollars afin de venir en aide à 48 millions d'enfants dans des pays en crise, sur fond de possibles coupes drastiques de l'aide américaine.

Près de la moitié de ces fonds (42 %), soit 1,4 milliard, sera destinée à l'aide aux enfants syriens vivant dans leur pays ou réfugiés dans les pays voisins.

L'enveloppe visée cette année par l'UNICEF est en hausse de 18 % par rapport au budget initialement avancé en 2016.

Les États-Unis sont de loin les plus gros donateurs auprès de l'Unicef, suivis par l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Union européenne. Les donateurs contribuent sur la base du volontariat.

Or le nouveau président américain Donald Trump a critiqué à plusieurs reprises le fonctionnement des Nations unies, dont l'UNICEF dépend, suscitant les craintes dans les agences onusiennes de voir leurs budgets drastiquement réduits.

Le directeur exécutif adjoint de l'UNICEF, Justin Forsyth, a déclaré ne pas avoir reçu «d'indication à ce stade» que l'agence d'aide aux enfants puisse être affectée par des coupes budgétaires, ajoutant espérer que l'aide américaine serait maintenue.

«Lorsque les financements ne sont pas au rendez-vous de nos appels, l'impact sur le terrain ce sont des enfants qui meurent, des enfants qui ne vont pas à l'école, des enfants qui ne sont pas protégés», a déclaré Justin Forsyth.

Près d'un enfant sur quatre vit dans un pays frappé par un conflit ou une catastrophe, selon l'UNICEF.

Outre la Syrie, l'aide de l'UNICEF en 2017 sera en grande partie concentrée sur le Yémen, le Soudan du Sud et le Nigeria, trois pays ravagés par des guerres qui frappent durement les enfants.

«Il y a des conséquences pour la sécurité mondiale et régionale lorsqu'on n'investit pas dans les besoins éducatifs de ces enfants», a dit Justin Forsyth.