(Paris) D’Emmanuel Macron à Alain Delon et Brigitte Bardot, responsables politiques, grands festivals de cinéma et artistes ont rendu hommage au « maître » Jean-Luc Godard, après l’annonce mardi du décès du réalisateur franco-suisse.

Emmanuel Macron (Twitter)

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Emmanuel Macron

« Ce fut comme une apparition dans le cinéma français. Puis il en devint un maître. Jean-Luc Godard, le plus iconoclaste des cinéastes de la Nouvelle Vague, avait inventé un art résolument moderne, intensément libre. Nous perdons un trésor national, un regard de génie. »

Alain Delon (à l’AFP)

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Alain Delon

« Une page de l’histoire du cinéma se tourne… Merci, Jean-Luc, pour les beaux souvenirs que tu nous as laissés. Sache que je serai toujours fier d’avoir Nouvelle Vague (film de 1990, NDLR) dans ma filmographie ».

Brigitte Bardot (Twitter)

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Brigitte Bardot

« Et Godard créa le Mépris et c’est à bout de souffle qu’il a rejoint le firmament des derniers grands créateurs d’étoiles… ».

Le Festival de Cannes (Twitter)

« C’est avec une tristesse et une gratitude immenses ainsi qu’un profond respect que le Festival salue une dernière fois cet artiste sans le travail duquel le cinéma n’aurait pas le même visage aujourd’hui. Depuis sa première apparition au Festival dans Cléo de 5 à 7 en 1962, 21 films de Jean-Luc Godard ont été projetés à Cannes. Agitateur de la manifestation de mai 1968, Prix du Jury en 2014 avec Adieu au langage, il a reçu une Palme d’or spéciale pour l’ensemble de son œuvre en 2018 ».

Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes (à l’AFP)

« Jean-Luc Godard, c’est le Picasso du cinéma. Avec ses intuitions et ses fulgurances. En avance sur son temps, il a joué avec les mots, les images et les couleurs. Il improvisait des films-jalons, obscurs et séduisants. Le cinéma mondial est orphelin ».

La Berlinale (communiqué)

Le festival, qui a consacré plusieurs fois Jean-Luc Godard — ours d’or 1965 pour Alphaville et ours d’argent 1960 pour À bout de souffle — pleure le « pionnier de la Nouvelle Vague et l’un des réalisateurs les plus influents et innovants de l’histoire du cinéma, qui a imprégné le cinéma des années 60 et a toujours su le renouveler depuis ».

La Mostra de Venise (Twitter)

Salue « l’un des plus importants réalisateurs de l’histoire du cinéma et l’un des plus importants protagonistes du festival, consacré pour l’ensemble de sa carrière par un lion d’or en 1982 ».

Académie des arts et techniques du cinéma (les Césars) (Twitter)

« Un grand homme du cinéma s’en est allé, toutes nos pensées accompagnent ses proches. Jean-Luc Godard laisse derrière lui cent films dont presque tout autant de chefs-d’œuvre en 60 ans de carrière. Mais selon ses dires, il ne “faisait pas de films, il faisait du cinéma”.

Darren Aronofsky, réalisateur américain (sur Twitter)

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Darren Aronofsky

« Repose en paix Godard. J’ai beaucoup appris de mes copies d’À bout de souffle en cassettes VHS… Merci Maestro ».

La Cinémathèque suisse (sur Twitter)

« L’un des réalisateurs les plus iconiques laisse une œuvre prolifique qui aura marqué durablement le 7e art et l’histoire de notre institution ».

Philippe Labro, journaliste et écrivain

« Godard s’en va. Icône numéro un. Pour qui a vécu la première projection de À bout de souffle, souvenir de la déflagration dans l’univers du cinéma. Filmographie unique, partagée en deux époques ».

Elisabeth Borne, première ministre (Twitter)

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Elisabeth Borne

« Jean-Luc Godard, monument de la nouvelle vague, cinéaste aux mille vies, a transformé pour toujours la manière de raconter des histoires. L’enfant terrible du cinéma est parti mais nous laisse en héritage des chefs-d’œuvre qu’il a érigés en légende. Sa voix manquera au 7e art ».

Rima Abdul Malak, ministre de la Culture (Twitter)

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Rima Abdul Malak

« Jean-Luc Godard a brûlé tous les codes du cinéma, faisant déferler sur le monde une vague d’audace, de liberté et d’irrévérence. Il nous laisse un “livre d’image” à l’empreinte inoubliable ».