S’il y a un genre cinématographique qui a bien besoin d’un électrochoc, c’est celui de la comédie romantique. Le jeune réalisateur new-yorkais Daryl Wein signe Lola Versus, sa seconde tentative de rafraîchir le genre. Mais, toute moderne que puisse être son approche – et malgré ses autres qualités –, elle ne parvient pas à nous faire oublier la faiblesse du scénario.



L’interprète de Lola, Greta Gerwig (Arthur, No Strings Attached), a dû composer avec un récit très mince et parfois confus, écrit à deux têtes par le réalisateur et l’actrice/scénariste/productrice Zoe Lister Jones.

Avec ses airs de «la fille d’à-côté» et sa charmante nonchalance, Gerwig semblait pourtant être parfaite pour cette comédie légère, urbaine et humaine. Encore eût-il fallu qu’elle ait des choses intelligentes à dire et qu’elle puisse être bien dirigée.

Du Allen sans profondeur



L’histoire est toute simple, mais s’empêtre dans des détours: Lola, 29 ans, se fait demander en mariage par son beau Luke (Joel Kinnaman) un an après leur première rencontre. Mais en pleins préparatifs de la grande cérémonie, Luke quitte Lola sans avertissement.

Ce sera le début d’une tortueuse remise en question pour Lola à l’aube de la trentaine, qui traversera le désert amoureux avec le support de ses parents (incarnés par Bill Pullman et Debra Winger) et de ses deux meilleurs amis.

On note l’influence de Woody Allen dans ce film... sans le génie des dialogues ni la profondeur des personnages principaux. Filmé d’élégante manière dans New York, Lola Versus se démarque surtout par son style et sa photographie, plutôt que pour les tribulations sentimentales du personnage principal.

On a l’impression de voir défiler devant nos yeux une histoire sans importance, portée par un personnage qui frise l’insignifiance en tentant de chercher un sens à sa vie à travers le regard des autres, surtout celui des hommes de sa vie.

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LOLA VERSUS. Comédie romantique de Daryl Wein. Avec Greta Gerwig, Joel Kinnaman, Zoe Lister Jones. 1 h 27.