La drift est à la course automobile ce que le ski de bosses est au ski alpin. Il faut être rapide, techniquement parfait, tout en impressionnant les juges et les spectateurs avec des figures - lire ici des dérapages - à la fois précises et spectaculaires. «La drift est un sport jugé, explique Carl Nadeau. Alors que le chrono est normalement l'arbitre ultime en sport auto, dans le cas de la drift, il y a trois juges professionnels qui évaluent ce que les pilotes font en piste.»

Quatre critères permettent d'évaluer le travail des pilotes, explique Carl Nadeau.

> La ligne de course: «Un tracé imposé par les juges et qui s'écarte volontairement de la trajectoire idéale au profit d'une ligne plus spectaculaire qui nécessite un niveau de maîtrise très élevé.»

> L'angle de dérapage de la voiture: «C'est difficile d'aller vite lorsqu'on est en intense dérapage.»

> L'intensité des manoeuvres: «On est jugés sur une partie de l'impact qu'on a sur la foule, mais on l'est aussi sur notre capacité à faire tout de façon extrême.»

> La vitesse: «On veut voir si le pilote a le courage d'entrer dans le virage à pleine vapeur et s'il arrive à garder ce rythme dans les transitions.»