La production au Japon du constructeur d'automobiles japonais Nissan sera en avril inférieure de près de 60% à celle du même mois de 2010, à cause des difficultés d'approvisionnement en pièces détachées après le séisme du 11 mars, a prévenu mardi le constructeur.

Nissan espère commencer à relever le niveau à partir de mai, mais avertit qu'il ajustera le rythme au jour le jour en fonction des arrivages de pièces. En juin, la cadence de production continuera d'être dépendante des livraisons de composants nécessaires à l'assemblage.

Les constructeurs d'automobiles japonais souffrent d'une pénurie de pièces détachées qui les oblige à ralentir ou stopper leurs chaînes dans l'ensemble de l'archipel, en raison du séisme de magnitude 9 et du tsunami géant du 11 mars qui ont endommagé ou détruit les usines de leurs fournisseurs dans la région du Tohoku, dans le nord-est de l'archipel.

En mars, la production de Toyota, Nissan et Honda avait déjà chuté de plus de moitié par rapport à celle du même mois de 2010.

Les constructeurs automobile nippons de plus petite taille ont aussi été touchées en mars.

La production à l'étranger des constructeurs japonais a évolué de façon variable mais les conséquences de la catastrophe sur l'assemblage des véhicules hors du Japon risquent aussi de se faire sentir en avril.

Un retour à la normale est peu probable avant l'été et Toyota ne l'attend pas avant la fin de l'année, compte tenu de l'ampleur des dégâts subis par les équipementiers du Tohoku et de la difficulté, pour un constructeur, de changer rapidement de fournisseur.

Sur la base de ces chiffres inquiétants, l'agence de notation financière Standard & Poor's a abaissé lundi de «stable» à «négative» la perspective de la note de Toyota, Honda et Nissan, signifiant ainsi qu'elle pourrait dégrader l'appréciation portée sur ces groupes.