En moins de 30 minutes, ma fidèle Miata 1990 a pris un sacré coup de vieux. Elle n'a pourtant que 16 ans et pour une voiture si bien née, 16 ans, c'est encore la prime jeunesse. Certes, nous avons eu droit aux Miata de deuxième génération, mais à vrai dire, ce petit roadster né à l'été de 1989 n'avait pratiquement pas changé depuis sa naissance. La raison en est bien simple: comment faire pour améliorer ce que tous les chroniqueurs de la planète et plus de 700000 acheteurs ont désigné comme l'un des meilleurs roadsters de tous les temps?

En moins de 30 minutes, ma fidèle Miata 1990 a pris un sacré coup de vieux. Elle n'a pourtant que 16 ans et pour une voiture si bien née, 16 ans, c'est encore la prime jeunesse. Certes, nous avons eu droit aux Miata de deuxième génération, mais à vrai dire, ce petit roadster né à l'été de 1989 n'avait pratiquement pas changé depuis sa naissance. La raison en est bien simple: comment faire pour améliorer ce que tous les chroniqueurs de la planète et plus de 700000 acheteurs ont désigné comme l'un des meilleurs roadsters de tous les temps?

Au fil des ans, Mazda a fait semblant de renouveler son bébé: cylindrée portée de 1,6 à 1,8 litre, châssis plus rigide, boîte 6 vitesses, freins plus puissants. Mais ces perfectionnements étaient somme toute mineurs et c'est pourquoi j'ai continué à préférer la première génération.

Simple, légère, extrêmement fiable, abordable et surtout agile à souhait, la Miata a personnifié le plaisir de conduire les cheveux au vent, un plaisir qui s'était évaporé au milieu des années 70 et que les constructeurs pensaient tout simplement irrécupérable. Jusqu'en 1989... Le succès, notamment en Amérique du Nord, a été immédiat et frappant. Tout aussi frappant que l'air ébahi des autres constructeurs devant le phénomène Miata. Comment? Un petit roadster à l'anglaise animé par un petit 4 cylindres de 114 chevaux?

Et cette allure des années 60! Eh oui! messieurs les constructeurs. Vos grands manitous du marketing, si occupés à nous vendre des fourgonnettes, des K-Cars endimanchés et de grosses tractions avant à moteur V8, ont sans doute négligé l'importance de la nostalgie des baby-boomers. Et oublié que l'automobile, c'est aussi un plaisir.

Et c'est précisément ce que la petite Miata vous a rappelé, tout en vous donnant une leçon de design, le design inspiré et inspirant des années 60.

Depuis lors, vous vous êtes rattrapés avec la New Beettle, la MINI, la PT Cruiser, l'Aston Martin, la Jaguar XK, une ou deux bonnes propulsions «à l'ancienne» et quelques autres rétros plus ou moins réussies.

Une «nouvelle» Miata

Mais voici que Mazda nous présente une «nouvelle» Miata, surnommée MX-5. Le style a été retouché sans trop nuire au dessin d'origine. Plus musclée, la nouvelle petite fait moins rétro, mais le résultat est quand même plaisant.

Mais la surprise, c'est sous la robe que vous la découvrirez. Un châssis remarquable où rigidité rime avec légèreté. Et un moteur franchement en verve qui allie souplesse à bas régime avec une puissance (170 chevaux) enfin digne de la voiture, sans oublier la boîte à 6 vitesses (optionnelle) à rapports rapprochés, dont le maniement est un pur délice.

Dès les premiers moments au volant de la MX-5, c'est la rigidité du châssis qui m'a frappé. Fini les secousses de la «vieille». La colonne de direction ne vibre plus au passage des nids-de-poule et le tableau de bord n'a plus la tremblote.

Les suspensions allégées, dont plusieurs éléments sont en aluminium, font tellement mieux leur travail!

C'est d'ailleurs au chapitre du poids que brillent les ingénieurs de Mazda. Pensez-y: 16 ans après la Miata (1008 kg), la MX-5 ne pèse que 1130 kg (+12%) alors que la VW Golf, par exemple, est passée de 1020 kg à 1340 kg (+31%) pendant la même période. «Le poids, c'est l'ennemi», disait Colin Chapman, père des Lotus, six fois championnes du monde de Formule 1. Mazda l'a compris. Pas les autres, semble-t-il.

Finalement, pour qui aime les routes sinueuses, cette voiture est une pure merveille.

Elle enchaîne les virages sans broncher et avale les bosses avec l'allégresse d'un acrobate. Agile, svelte, précise comme le scalpel du chirurgien, la MX-5, 16 ans après la Miata, vient de reconquérir son trône. Pour une autre génération.