Lors de l'exercice 2006-2007 clos fin mars, Nissan a vu son bénéfice net reculer de 11,1% à 460,8 milliards de yens (4,32 milliards $ canadiens), et son bénéfice d'exploitation de 10,9% à 776,9 milliards (7,28 milliards $ canadiens).

Lors de l'exercice 2006-2007 clos fin mars, Nissan a vu son bénéfice net reculer de 11,1% à 460,8 milliards de yens (4,32 milliards $ canadiens), et son bénéfice d'exploitation de 10,9% à 776,9 milliards (7,28 milliards $ canadiens).

Son chiffre d'affaires a augmenté de 11% à 10.468,6 milliards de yens (98,06 milliards $ canadiens). Mais ses ventes en volume ont décliné de 2,4% à 3,483 millions de véhicules, rétrogradant Nissan au troisième rang des constructeurs nippons tant en termes de ventes que de production, derrière Honda et Toyota.

Ces contre-performances relatives (Nissan reste un des groupes les plus rentables du secteur avec une marge d'exploitation de 7,4%) s'expliquent par la stagnation des ventes au Japon, où les consommateurs boudent les automobiles classiques au profit des mini-voitures plus maniables et économes en carburant. Les résultats ont également été plombés par les médiocres résultats aux États-Unis, un marché-clé pour Nissan.

Lors de l'exercice écoulé, les ventes en volume ont ainsi reculé de 4,0% aux États-Unis, de 12,1% au Japon et de 0,2% en Europe.

Nissan avait déjà averti en février qu'il n'atteindrait pas son objectif initial, à savoir réaliser un nouveau bénéfice net record en 2006-2007.

«Nos résultats en 2006 n'ont pas progressé suffisamment pour atteindre les objectifs du plan Value-Up», a déclaré M. Ghosn lors d'une conférence de presse, répétant que le groupe traverse «une crise de performance».

«Cependant, nous pensons que ces objectifs sont adaptés au potentiel de l'entreprise et nous continuons à viser leur réalisation complète. En conséquence, nous avons décidé de prolonger d'un an la période pour remplir tous les objectifs de Value-Up», a-t-il ajouté.

Annoncé au printemps 2005, le plan stratégique «Value-Up» s'étendait au départ jusqu'à l'exercice 2007-2008. Il vise notamment à atteindre des ventes mondiales de 4,2 millions de véhicules par an.

Pour 2007-2008, Nissan prévoit une légère amélioration de son bénéfice net (+4,2%) à 480 milliards de yens, pour un chiffre d'affaires en baisse de 1,6% à 10.300 milliards et un bénéfice d'exploitation en hausse de 3% à 800 milliards.

«2007 sera une meilleure année pour Nissan», a promis M. Ghosn.

Depuis février, le groupe a remanié sa direction, annoncé une réorganisation de son réseau commercial au Japon avec quelque 1.150 suppressions de postes, réduit ses capacités de production dans l'Archipel et mis en place un plan de 1.500 départs volontaires pour ajuster les effectifs à cette réduction.

Carlos Ghosn a en outre annoncé jeudi que Nissan allait lancer «plus de 33 nouveaux produits» entre avril 2008 et mars 2011, en plus des onze modèles qui doivent être mis sur le marché dans le courant de cette année.

«L'an dernier, nous avons heurté un obstacle sur la route. Ce n'est pas une expérience quasi mortelle comme en 1999. Nous ne sommes pas tombés dans le fossé», a insisté M. Ghosn, qui avait pris les rênes il y a huit ans d'un groupe au bord de la faillite et l'avait spectaculairement redressé.

«Mais nous nous sommes réveillés tôt. Et il n'est pas dans notre nature d'éteindre le réveil et de nous rendormir. Nous avons donc réagi avec toute la lucidité, la vigilance et le sens de l'urgence qui ont permis notre renaissance», a-t-il poursuivi, promettant : «nous surmonterons cet obstacle, et nous en tirerons pleinement les leçons».