Les voitures plus luxueuses ont un point en commun que leurs émules plus abordables ne saisissent tout simplement pas : elles sont personnalisables à souhait.

La Kia Amanti, en revanche, n'est offerte qu'en une seule version. Un V6, une boîte automatique, une sellerie de cuir et un toit ouvrant sont tous inclus de facto. Quelques accessoires peuvent s'ajouter au menu, mais malgré qu'elle se donne des airs de Mercedes, cette Coréenne est bien loin du compte, finalement.

 

Supposons qu'on a le choix entre une Amanti et une Chrysler 300. Que choisit-on? Bien des acheteurs ont compris que les Américaines, malgré leurs défauts, ont au moins le mérite d'être authentiques.

 

L'Amanti, pour sa part, ne fait que réunir un paquet d'accessoires de confort plus ou moins huppés et espère que ça fera l'affaire. Aucune créativité, aucune innovation, rien. Même le comportement routier laisse plutôt de glace : pas très rapide ni même agile, l'Amanti est faite pour être conduite au ralenti.

 

La suspension est molle, le roulis est prononcé et, par conséquent, la tenue de route est loin d'être rassurante. Le V6 est un peu juste en termes de puissance, et sa consommation d'essence n'a pas de quoi mousser l'intérêt des amateurs non plus.

Heureusement, l'habitacle a au moins le mérite d'être confortable et, surtout, bien insonorisé. Il y a suffisamment d'espace à l'avant, comme à l'arrière, pour des adultes de grande taille. Par ailleurs, le rangement est facilité par un nombre suffisant de petites pochettes et par un coffre facile à utiliser.

 

Le tableau de bord est simple, mais efficace. Les matériaux utilisés pour sa finition surprennent par leur qualité, une caractéristique qu'on ne retrouve dans aucune autre voiture signée d'une marque coréenne.

 

Dans l'ensemble, l'Amanti rappelle les Buick des années 90. Ce n'est un défaut que si l'on prend pour acquis que chaque dollar investi dans une voiture de luxe, et ils sont nombreux, doit aider à financer l'innovation technologique de l'industrie en général. Après tout, c'est le rôle que s'imposent BMW, Lexus et consorts.

Peut-être finiront-ils par créer une voiture plus propre et plus performante, à défaut d'être plus abordable.