Normand Legault: «Dès que j'aimais une auto, je l'achetais»

Vous dire que Normand Legault aime les voitures est dans l'ordre des choses. Mais la passion de l'ancien grand patron du Grand Prix du Canada de Formule 1 ne se résume pas qu'à cela. Les motos, les hélicoptères et les bateaux ont longtemps fait partie de son quotidien. Bref, tout ce qui possède un moteur le fait vibrer. Au propre comme au figuré.

«Je suis un peu comme G.I. Joe; c'est sur la terre, dans les airs et sur l'eau», lance à la blague celui qui affirme s'être beaucoup assagi avec les années. À une certaine époque, Normand Legault possédait jusqu'à 10 autos en même temps. «Dès que j'aimais une auto, je l'achetais», lance cette encyclopédie vivante de l'automobile.

Ferrari, Porsche, Mercedes, Audi, on ne compte plus le nombre de voitures de luxe que cet entrepreneur a possédées dans sa vie. Travailler plus de 30 ans dans le milieu de la course automobile est certes très exigeant, notamment sur le plan familial. Mais il comporte son lot d'avantages, reconnaît l'homme d'affaires qui écoute volontiers Led Zeppelin, Jimi Hendrix et d'autres icônes musicales des années 1970 quand il est derrière un volant.

Normand Legault s'est également éclaté grâce aux hélicoptères, motomarines et motoneiges qu'il s'est offerts. «Mais à un moment donné, je me suis dit qu'il n'y avait que 24 heures dans une journée et 52 week-ends dans une année», dit-il pour expliquer pourquoi il a décidé de mettre la pédale douce depuis un certain temps.

L'homme d'affaires, âgé de 55 ans, a délaissé l'univers de la F1 ces dernières années. Il n'en demeure pas moins actif. Il siège à différents conseils d'administration, dont celui d'Aéroport de Montréal et de l'École nationale du cirque. Il affirme être régulièrement sollicité par des pays qui souhaitent profiter de son expertise afin d'accueillir une course de Formule 1 chez eux. Mais il préfère passer son tour.

Qu'à cela ne tienne, Normand Legault parcourt encore plus de kilomètres en avion qu'en auto. Ce qui en dit long sur son emploi du temps.

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Nous avons posé cinq questions à Normand Legault concernant ses automobiles.

1- Quelles voitures conduisez-vous en ce moment?

Comme c'est l'été, j'alterne entre trois autos: une Audi R8 Quattro, une Aston Martin DB9 Volante décapotable, de même qu'une Audi A4 familiale. Je les aime toutes. La A4 remplace mon ancien VUS et me permet de transporter des vélos, des sacs de golf et, en hiver, des skis. Cela dit, je ne fais pas beaucoup de kilométrage dans une année, peut-être 10 000 km. Le plus long trajet que je fais en ce moment, c'est pour me rendre à ma résidence dans les Cantons-de-l'Est.

2- À quand remonte votre premier rapport avec l'automobile?

À 14 ans, à notre chalet d'Eastman, nous avions un vieux Dodge Brothers 1928. Je le prenais régulièrement pour aller faire des courses au village. Je devais monter les côtes à reculons. Mais mon lien avec les engins motorisés remonte à plus loin. À 11 ans, toujours à Eastman, je conduisais une motoneige. Et à 12 ans, mon père m'a acheté une petite moto de 50 cc. J'ai eu mon permis de conduire à 16 ans. Je suis allé à Joliette, où c'était plus rapide pour obtenir son permis. La première auto que je me suis achetée est une Dodge Colt 1973. Au milieu de la vingtaine, j'ai eu ma première Porsche, une 924.

3- Êtes-vous mécanicien à vos heures?

À une certaine époque, je démontais tout de A à Z. Ma moto, mes motoneiges et même une tondeuse. J'ai tout défait cela en morceaux pour ensuite les remonter. Je me suis beaucoup amusé. Ça fait longtemps que je comprends le principe de fonctionnement d'un moteur. Aujourd'hui, avec l'électronique, c'est différent; on ne peut plus jouer dans un moteur aussi facilement. Toutefois, mon fils, qui est lui aussi passionné d'autos, s'y connaît mieux que moi avec les voitures d'aujourd'hui. Il peut brancher son portable et analyser un moteur.

4- Votre meilleur et votre pire souvenir reliés à l'automobile?

J'ai plein de bons souvenirs. Je me souviens, un printemps, lors d'un Grand Prix d'Italie, j'ai fait le trajet entre Bologne et la mer Adriatique. Les arbres fruitiers étaient en fleurs. C'était magique. Mon pire souvenir: je me promenais dans un sens unique au volant d'une Ferrari 348 flambant neuve et un conducteur m'a reculé dedans. Heureusement, la voiture a très bien été réparée.

5- Y a-t-il une voiture qui vous fait rêver?

Je les ai possiblement toutes eues ou essayées. J'ai donc pu satisfaire mes envies. La voiture de mes rêves n'existe que dans mes rêves; elle n'a pas encore été créée.