Mitsubishi a longtemps tergiversé avant d'annoncer sa venue chez nous, en 2003. Cela a laissé planer un doute, dans l'esprit des consommateurs, sur la qualité de ses produits. Qui plus est, le scepticisme à l'égard de la marque aux trois diamants a été alimenté par des scandales et des spéculations sur sa santé financière.
Pour renverser la vapeur et gagner la confiance des acheteurs, Mitsubishi n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en proposant, en octobre 2004, une garantie de 10 ans ou 160 000 km sur le groupe motopropulseur et une garantie générale, d'un pare-chocs à l'autre, de cinq ans ou 100 000 km.
Parmi les véhicules Mitsubishi débarqués au pays en septembre 2002, seul l'Outlander était entièrement nouveau. Assemblé au Japon, cet utilitaire compact avait le mandat de rivaliser avec les Honda CR-V et Toyota RAV4. Il était disponible en différentes versions: LS, XLS et Limited. La première était proposée en mode traction ou en traction intégrale, alors que les autres se présentaient uniquement avec le rouage intégral. Par ailleurs, toutes les versions se partageaient un quatre cylindres de 2,4 litres associé à une boîte automatique à quatre rapports. Si la puissance de 140 chevaux était un peu juste au début, les motoristes l'ont augmentée à 160 chevaux en 2004. Afin de diminuer le prix de la version d'entrée de gamme, la LS était livrée de série, en 2005, avec une boîte manuelle à cinq rapports.
Comme c'est aussi le cas de ses congénères, son châssis est conçu pour une utilisation routière et non pour faire du hors route. La présence de quatre roues motrices vise essentiellement à assurer une conduite plus sécuritaire et non pas à grimper les pentes de ski. Qui plus est, il faut être sur ses gardes en terrain accidenté puisque la mécanique n'est pas cuirassée. À noter que les freins ABS avec disques aux quatre roues n'ont été livrés de série qu'en 2006. Peu importe la version retenue, la liste d'équipements est complète; elle comprend un climatiseur, un régulateur de vitesse, des glaces électriques et une commande de télédéverrouillage.
L'habitacle de cette première génération s'apparentait davantage à celui d'une familiale pleine grandeur qu'à celui d'un VUS compact. La capacité du coffre était moindre que celle de ses rivaux. La tenue de route était excellente à cause de sa faible garde au sol. Si les sièges avant étaient confortables et offraient un bon champ de vision, la banquette arrière était ancrée trop bas et obligeait les grands six pieds à se plier en quatre alors que les tout-petits étaient isolés du monde extérieur.
Comme il s'agit d'une nouvelle marque, il est recommandé de faire vérifier le véhicule par un technicien qui connaît les produits Mitsubishi. Il faut surveiller, notamment, la peinture, le système de refroidissement, les suspensions et le climatiseur.