Un invité de La Presse prend position sur des sujets qui marquent son actualité. Cette semaine: Debbie Lynch-White.

Debbie Lynch-White a récemment publié un ouvrage de réflexions, Faut que je te parle, aux éditions Libre Expression. On peut la voir actuellement dans la série Le jeu diffusée à TVA et elle est de la distribution du film Happy Face d'Alexandre Franchi, qu'on verra au cinéma à compter du 9 novembre.

Du 20 novembre au 15 décembre, elle incarne Sasha, la femme de Platonov dans la pièce Platonov - amour, haine et angles morts d'après Anton Tchekhov au théâtre Prospero. En janvier, elle incarnera la fille de Marina Orsini dans la série dramatique Une autre histoire écrite par Chantal Cadieux et diffusée à ICI Radio-Canada.

Enfin, le 22 février, elle montera sur les planches du Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts afin de présenter son spectacle de chansons Elle était une fois. Toutes les chansons ont été interprétées par des femmes. Ce spectacle partira ensuite en tournée d'une quinzaine de dates en province.

Censurer des séries « grossophobes »

Contre

Récemment, Debbie Lynch-White a lancé un appel sur sa page Facebook en faveur d'une pétition contre la série Insatiable (Netflix), où la minceur est présentée comme l'unique façon d'être heureuse. «J'ai signé cette pétition trop vite et en ne mesurant pas qu'on y parlait autant de censure et de boycott. J'ai retiré mon appel. Je ne suis pas pour la censure d'une oeuvre. Les artistes ont besoin de liberté d'expression et de création. Il n'empêche que cette série entretient un rapport social malsain voulant qu'il faut être maigre pour être beau. On a un regard à changer dans notre société par rapport à la perception des personnes en surpoids.»

Détruire ses journaux intimes à la fin de sa vie

Contre

«J'écris des journaux intimes depuis que je suis au primaire et je les ai encore tous. Je suis contre les détruire à moins d'avoir quelque chose de terrible à cacher. Oui, le journal intime a quelque chose de profondément... intime. C'est un confident. Mais pour moi, ça laisse une trace de notre passage. On n'est pas obligé de les faire publier à grande échelle pour la terre entière, mais je n'ai pas envie qu'ils soient brûlés non plus.»

Les livres de croissance personnelle

Pour

«Il m'arrive d'en ouvrir, d'en découvrir de temps à autre, et il y a toujours quelque chose d'intéressant là-dedans. Parfois, ce n'est pas toujours le livre au complet qui nous parle, mais il y a toujours une phrase, un mot, à aller chercher. Cette phrase, ce mot vont te parler à toi. Pour cela, je trouve ça bien. Parfois, ça nous aide à trouver des mots qu'on cherche à mettre sur des choses qu'on a de la difficulté à s'expliquer.»

Faire un premier voyage seul(e)

Pour

«Un gros POUR avec de grosses lettres majuscules. Je le recommande à tout le monde. Peu importe l'endroit choisi, il faut aller quelque part où l'on est le moindrement déstabilisé, que ce soit par la langue, le lieu ou les valeurs. Le voyage est très formateur et ça fait du bien de perdre nos repères. On découvre de nouvelles facettes de nous, qu'on les aime ou non. Voyager seule m'a aidée à apprivoiser beaucoup de choses comme la solitude. J'ai appris à aimer la solitude au lieu d'en avoir peur.»

La nostalgie

Pour

«Je vais dire pour, mais il ne faut pas que cela nous empêche d'avancer. Je connais des gens qui sont freinés dans le passé, ressassent toujours les mêmes souvenirs et disent: "Dans mon temps, ça se passait comme ceci ou cela". Moi, je dis: "SVP, vis aujourd'hui". Il y a quelque chose de réconfortant et de doux dans la nostalgie. Par exemple, tu peux être nostalgique de souvenirs, de beaux moments que tu as vécus et qui t'habitent. Il ne faut cependant pas que ça prenne toute la place.»

Les biographies avant 50 ans

Pour

«Je n'ai pas à dire aux gens qu'ils doivent faire telle ou telle affaire. Peu importe l'âge, le parcours de quelqu'un peut être inspirant. Les biographies ont ça de bon : elles constituent une façon de communiquer entre nous, humains. On ne connaît pas beaucoup les gens et, parfois, on les découvre dans un ouvrage et on développe une empathie pour eux. J'ai lu il y a un ou deux ans la biographie de France Castel. Je l'ai dévorée et en terminant le livre, j'avais envie de la serrer dans mes bras. Ce qu'elle a traversé me la rend encore plus lumineuse.»