(Rio de Janeiro) Rita Lee, légende du rock brésilien, avec de grands succès comme Lança Perfume, est morte lundi soir à Sao Paulo à 75 ans, a annoncé mardi sa famille sur les réseaux sociaux.

La chanteuse, qui souffrait d’un cancer du poumon depuis 2021, est morte « dans sa résidence de Sao Paulo, hier soir, entourée de l’amour de toute sa famille, comme elle l’a toujours voulu », peut-on lire dans un communiqué publié sur Instagram.

La veillée funèbre aura lieu mercredi, au planétarium du parc Ibirapuera, le poumon vert de la mégalopole brésilienne.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a rendu hommage mardi à l’une des artistes « les plus géniales de la musique brésilienne ».

« Chanteuse, compositrice, actrice et multi-instrumentiste, elle était une artiste en avance sur son temps », a-t-il ajouté.

« C’était une femme révolutionnaire », a réagi pour sa part la ministre de la Culture Margareth Menezes, lors d’une audience au Sénat, où elle a demandé à ce que soit respectée une minute de silence en son hommage.

Sacrée de son vivant la « Reine » du rock brésilien, elle avait marqué son époque par son esprit libertaire, sa voix, mais aussi son look : cheveux mi-longs au teint éclatant (souvent en rouge) et lunettes rondes aux verres colorés.

Née à Sao Paulo le 31 décembre 1947, dans la classe moyenne brésilienne, Rita Lee Jones a commencé sa carrière musicale dans les années 60, chantant des reprises des Beatles.

Mais c’est avec le trio de rock Os Mutantes qu’elle a acquis la renommée, à l’apogée du tropicalisme, mouvement libertaire qui a révolutionné la musique brésilienne en pleine dictature militaire (1964-1985).

« Repose en paix, ma sœur, je t’aime », a déclaré sur Instagram le chanteur Gilberto Gil, un des emblèmes du tropicalisme, dans un message accompagné d’une vidéo le montrant au côté de Rita Lee.

À partir de 1972 Rita Lee a poursuivi sa carrière en solo, avec de grands succès comme Ovelha Negra (1975), Mania de você (1979), Lança Perfume (1980), et Amor e sexo (2003).

Elle s’est retirée de la scène à 64 ans, en 2012, et vivait depuis recluse à Sao Paulo avec son mari, Roberto de Carvalho, et au milieu de ses animaux, son autre grande passion.

« Ma mère, que j’aime plus que tout, est devenue une étoile dans le ciel. Quelle vie intense et spectaculaire tu as eue […] Ton art vivra pour toujours », a publié l’un de ses trois fils, Joao Lee, sur Instagram.