Le magnat des médias Rupert Murdoch, dont le groupe de presse britannique est au coeur d'un énorme scandale d'écoutes téléphoniques, a fait ses bonnes résolutions sur Twitter: «humilité» et «bien sûr régime».

Rupert Murdoch a commencé à gazouiller le 31 décembre, et envoyé depuis de nombreux messages. Dans l'un d'eux, il forme pour «résolution d'essayer de rester humble et toujours curieux, et bien sûr, de faire un régime».

Les gazouillis émanent bien de lui, a indiqué à l'AFP une porte-parole de News International, la branche britannique du groupe. Rupert Murdoch a été initié à Twitter par le président du site de microblogage en personne, Jack Dorsey, au Nouvel An.

Certains messages sont d'ailleurs des réponses à «Jack», tel celui des bonnes résolutions pour la nouvelle année.

Dans d'autres messages, le magnat de la presse, en vacances à Saint-Barthélémy dans les Antilles, déplore qu'il y ait «trop de gens à St Barth: il vaut mieux garder ses pensées pour soi ici, comme à Londres!».

Dimanche, il se réjouit de «revenir au travail demain». «Assez de désoeuvrement!» s'exclame-t-il. Et dans un autre gazouillis, il se demande si «les les britanniques n'ont pas trop de vacances pour un pays en difficulté».

«Bonne année 2012», lance un Murdoch optimiste, prédisant que «cela pourrait être mieux que ce que prévoient les experts» et qu'«il faut tout changer pour créer des emplois pour tous, surtout pour les jeunes».

La presse britannique moque lundi la fièvre «twitteuse» qui semble s'être emparée du vieil homme (80 ans).

«Pas de piratage requis!» s'exclame The Daily Telegraph, dans une allusion au retentissant scandale des écoutes au sein du journal News of the World (NoW) de Rupert Murdoch, qui a fait écouter 800 personnes, selon la police.

Le journal suspecte une tentative de News Corp., le groupe de Murdoch, d'améliorer son image. L'irruption de Murdoch sur Twitter a en tout cas soulevé un vrai «buzz» sur le site de micro-blogging, avec près de 50 000 personnes qui suivent son compte.

Impitoyable, un blogueur ironise: «c'est comme regarder votre grand-père en train de découvrir Windows 95 pour la première fois».