Marre des turbulences de 2020 ? La république du bonheur vous tend les bras.

On navigue langoureusement sur le petit fleuve tranquille de la vie d’Hatoko, une écrivaine publique japonaise déjà mise en scène dans La papeterie Tsubaki – la lecture de ce dernier, bien que complémentaire, n’est pas requise pour comprendre cette suite. Mariée à Mitsurô, qui a tragiquement perdu sa première femme, elle élève avec amour sa belle-fille, lui renvoyant des signaux sur sa propre éducation. Et même si son métier de rédactrice la place en pivot dans la vie de ses clients, entre séparations, réconciliations et deuils, rien ne semble écorner ce quotidien serein. Un véritable jardin zen littéraire, illustré de belles calligraphies, même s’il paraîtra peut-être un peu déroutant pour les lecteurs peu familiers avec la culture nippone.

★★★½
La république du bonheur, Ito Ogawa, Éditions Philippe Picquier, 282 pages.