Magnifique fin de FTA avec le Gala du Français Jérôme Bel. Une invitation à entrer dans la danse sans préjugés, sans complexes, sans limites!

Ils sont 19. Certains dansent professionnellement, la majorité non. On y voit, entre autres, deux personnes âgées, deux enfants, une jeune femme en fauteuil roulant, des gens de toutes ethnies et conditions sociales.

Ils commencent tous, un après l'autre, par effectuer un simple mouvement de ballet. Certains facilement, d'autres lourdement. Ils le font sérieusement

Dans le même esprit, ils feront des solos silencieux, des pas à la Michael Jackson et des numéros de groupe. Concentrés, appliqués.

Après un lent début où l'on projette des photos de salles de spectacles pendant plusieurs minutes, on pourrait penser que le message de Jérôme Bel aplanit la danse, qu'il nous dit que les amateurs et les professionnels c'est du pareil au même.

Non. Son message porte sur le corps. Il souligne leurs qualités comme leurs défauts. Au crayon gras par des costumes drolatiques. Tous les corps sont possibles. Et tous, moyennant un peu de travail et d'effort, savent bouger, aiment danser, se donnent en spectacle sans arrière-pensée.

Comme spectateur, une telle ou un autre nous émeut, quelqu'un nous fait rire, mais dans le respect de chacun et chacune. Ils se prêtent tous à l'exercice avec coeur. On se laisse gagner peu à peu par leur grande sincérité. C'est réjouissant. C'est jubilatoire.

Et à la fin on voudrait être avec eux sur scène, faire comme eux. Pour qu'enfin, simplement, mais dans le plaisir, le corps, tous les corps exultent Gala est présenté ce soir à 20 h au Monument-National.