Misteur Valaire et leurs invités ont fait grimper le facteur humidex hier soir à la place des Festivals, faisant fi de l'ondée qui a bien failli refroidir l'ambiance durant leur performance. Emballés de voir le groupe de Sherbrookois attirer - et, surtout, faire danser - des dizaines de milliers de personnes, plusieurs de leurs adeptes de la première heure espéraient que le concert serve de tremplin pour leur jeune carrière.

«C'est le show de leur vie. La première fois que je les ai vus, c'était à l'Usine C, une petite salle. Et là, ils font la grosse scène du Festival de jazz! C'est leur moment pour se faire découvrir du grand public, se vendre», a souligné une adepte, Paméla Gagnon, peu avant que le groupe ne monte sur scène.

D'ailleurs, dans la foule, plusieurs voyaient pour la première fois en spectacle le groupe de Sherbrookois. Certains avaient déjà entendu leur musique, mais plusieurs découvraient un nouvel univers.

Plusieurs adeptes de MV se sont présentés des heures à l'avance pour s'assurer une bonne place en avant, près de la scène. Comme Roxane Fafard, qui avait apporté un jeu de cartes pour tuer le temps avec ses amis avant le début du concert. «C'est peut-être le seul point négatif du Festival de jazz. Il y a tellement de monde qu'il faut arriver de bonne heure.»

Il reste que 30 minutes avant le coup d'envoi, il était encore possible de se rendre au-devant de la scène. Les organisateurs assurent d'ailleurs que leurs nombreux couloirs et points d'accès - souvent fermés - cherchent à faciliter la vie aux festivaliers. Mais voir converger en quelques heures des dizaines de milliers de personnes ressemble un peu à tenter de gérer la circulation aux heures de pointe.

Des observateurs sont postés sur des toits environnants et dictent l'ouverture et la fermeture des accès. «On gère ça comme une salle de spectacle, on veut que les gens entrent par l'arrière», explique André Ducas, vice-président aménagement, logistique, sécurité et entretien du Festival de jazz. Une trentaine de minutes avant le coup d'envoi, la majorité des accès à la place des Festivals sont fermés pour forcer les gens à y accéder par la rue Sainte-Catherine.

«On ferme les portes au fur et à mesure que la salle se remplit. On ne veut pas attendre qu'il y ait des bouchons. C'est sûr que quand on décide qu'un couloir devient à sens unique, il y a deux ou trois minutes où les gens pensent que c'est cacophonique, mais ce ne l'est pas. C'est juste que les gens doivent s'aligner dans la bonne direction», ajoute André Ducasse.

Le Festival de jazz va jusqu'à poster des gens dans le métro pour indiquer aux festivaliers le meilleur chemin à emprunter pour voir le spectacle. Après tout, de 800 à 1100 personnes débarquent de chaque rame de métro.