(New York) Une femme alléguant que Sean « Diddy » Combs l’a soumise à des violences et à des abus pendant plusieurs années dans les années 1990 a intenté une action en justice à New York, accusant le rappeur d’agression sexuelle, de voies de fait et de violence fondée sur le genre.

April Lampros, qui a rencontré Combs en 1994 alors qu’elle était étudiante, a décrit plusieurs « rencontres sexuelles terrifiantes » avec lui. Elle dit notamment avoir été forcée de prendre de l’ecstasy et d’avoir des relations sexuelles avec l’ancienne petite amie de Combs, Kim Porter.

La poursuite de Lampros, déposée jeudi devant le tribunal d’État de Manhattan, fait suite à une série d’allégations contre le magnat du hip-hop. Une ancienne mannequin a accusé Combs de l’avoir agressée sexuellement dans son studio d’enregistrement de New York en 2003 dans le cadre d’une autre poursuite intentée plus tôt cette semaine.

Lampros, âgée de 51 ans, a relaté qu’elle était étudiante au Fashion Institute of Technology de New York lorsqu’elle a rencontré Combs, qui l’a comblée de cadeaux et lui a promis de l’aider à réaliser son rêve d’une carrière dans la mode.

La relation est devenue abusive et coercitive, selon la poursuite.

Lampros a déclaré que Combs l’avait violée dans une chambre d’hôtel à Manhattan en 1995. Elle s’est évanouie et s’est réveillée le lendemain matin « nue, endolorie et confuse », selon la poursuite.

Selon la plaignante, à une autre occasion, Combs l’a forcée à lui faire une fellation dans un stationnement, à la vue d’un employé.

De plus, Combs aurait forcé Lampros et Porter à avoir des relations sexuelles dans son appartement en 1996 après qu’elles aient dû avaler des pilules d’ecstasy, allègue la poursuite.

« Mme Lampros s’est vivement opposée à cette idée, mais M. Combs lui a rapidement rappelé qu’elle n’avait aucun contrôle sur la situation, car il pourrait lui faire perdre son emploi », indique la poursuite.

Porter est décédée d’une pneumonie en 2018.

Un message sollicitant des commentaires sur les accusations de Lampros a été envoyé à un avocat de Combs.

L’Associated Press n’identifie généralement pas les victimes d’agression sexuelle par leur nom, à moins qu’elles ne s’identifient publiquement, comme l’a fait Lampros.

Les poursuites intentées par Lampros et l’ancienne mannequin surviennent quelques jours après que CNN eut diffusé une vidéo de sécurité montrant Combs attaquant la chanteuse Cassie dans le couloir d’un hôtel de Los Angeles en 2016. Combs a publié dimanche une vidéo admettant qu’il avait attaqué Cassie dans le couloir de l’hôtel, affirmant qu’il était « vraiment désolé » et ses actions étaient « inexcusables ».

Une plainte déposée par Cassie en novembre, alléguant des coups et des abus, a été réglée un jour après son dépôt. Cela a suscité une surveillance accrue de Combs, avec des poursuites supplémentaires déposées dans les mois suivants, ainsi qu’une enquête fédérale sur le trafic sexuel qui a conduit à des perquisitions dans les demeures de Combs à Los Angeles et à Miami.