Solide sixième vente aux enchères pour BYDealers cet automne. Les œuvres proposées lors d’un encan en ligne qui s’achève le 22 novembre sont magnifiques. Il faut aller admirer sur place ces Riopelle, Ferron, Molinari, Lemoyne, Lemieux, Jérôme, Barbeau, Alleyn, Séguin ou encore Vaillancourt. Les musées étant fermés, voici une belle occasion, jusqu’à samedi, de tempérer nos frustrations !

Reliés aux espaces de la galerie de Louis Lacerte, les locaux de BYDealers ont des airs de salles muséales en ce moment grâce au déploiement enthousiasmant d’œuvres diversifiées et, pour un grand nombre, splendides, voire… jouissives ! Vous savez, quand vous entrez dans une salle d’exposition et que vous êtes soudain submergé par une émotion d’une intensité inattendue ?

C’est ce que l’on a ressenti en apercevant, côte à côte, un iconique et lumineux Molinari, un bois brûlé élégant d’Armand Vaillancourt, un splendide Jean-Paul Jérôme (un des plus beaux qu’il nous ait été permis d’admirer), un Hurtubise en forme de point d’exclamation et un réconfortant et verdoyant Riopelle de 1966. Être en présence de tant de beauté, de talents et de vivacité expressive forge votre humeur de la journée !

Cette vente aux enchères d’œuvres provenant de collections privées canadiennes (à 50 % québécoises), le plus solide encan de BYDealers depuis sa naissance à l’automne 2017, a débuté le 2 novembre.

Déjà, plus de la moitié des 69 œuvres ont fait l’objet de mises, un bon signe quand on sait que les collectionneurs attendent le plus souvent les derniers jours pour miser.

Ce qui fait la différence pour cette vente consacrée surtout à l’art canadien historique et d’après-guerre — par rapport aux précédentes — est certainement dû au fait qu’un grand nombre d’œuvres sont iconiques. Des pièces d’artistes dont on se dit en les voyant que si on avait les moyens d’acquérir une seule œuvre de ces artistes, ce serait celles-ci qu’on choisirait.

Quelques œuvres de l’encan
  • À gauche, un magnifique Jean-Paul Mousseau, Bleu-éclats, de 1955, estimé entre 70 000 et 90 000 $, et à droite, Théorème à Plasticien de l’artiste phare du mouvement post-automatiste Lise Gervais (1933-1998), estimé entre 25 000 et 30 000 $.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    À gauche, un magnifique Jean-Paul Mousseau, Bleu-éclats, de 1955, estimé entre 70 000 et 90 000 $, et à droite, Théorème à Plasticien de l’artiste phare du mouvement post-automatiste Lise Gervais (1933-1998), estimé entre 25 000 et 30 000 $.

  • Bagotville, 1948, Marc-Aurèle Fortin, huile sur panneau, 91,4 cm x 122 cm.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Bagotville, 1948, Marc-Aurèle Fortin, huile sur panneau, 91,4 cm x 122 cm.

  • Le pèlerin, vers 1965, Jean Paul Lemieux, huile sur toile, 8,9 cm x 99 cm.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Le pèlerin, vers 1965, Jean Paul Lemieux, huile sur toile, 8,9 cm x 99 cm.

  • Deux huiles de Jean McEwen, Laque d’un pays rouge (1972), à gauche, et Odeur de jaune (1961), à droite, parmi les quatre œuvres du peintre montréalais qui a marqué les artistes de sa génération.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Deux huiles de Jean McEwen, Laque d’un pays rouge (1972), à gauche, et Odeur de jaune (1961), à droite, parmi les quatre œuvres du peintre montréalais qui a marqué les artistes de sa génération.

  • Deux des trois Hurtubise en vente par BYDealers, Électrons, volts noirs (1961), à gauche, et Terrible douceur (1963-1964), à droite.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Deux des trois Hurtubise en vente par BYDealers, Électrons, volts noirs (1961), à gauche, et Terrible douceur (1963-1964), à droite.

  • Trois peintures de Jean Paul Riopelle mises en vente par BYDealers.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Trois peintures de Jean Paul Riopelle mises en vente par BYDealers.

  • Les deux œuvres de Marcelle Ferron mises en vente : Sans titre/Untitled (1958), estimé entre 70 000 et 90 000 $, et Hommage à Virginia Woolf (1962), estimé entre 180 000 et 220 000 $.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Les deux œuvres de Marcelle Ferron mises en vente : Sans titre/Untitled (1958), estimé entre 70 000 et 90 000 $, et Hommage à Virginia Woolf (1962), estimé entre 180 000 et 220 000 $.

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Comme Mutation tri-orange, de Guido Molinari, placé en couverture du catalogue de vente. Et pour cause. Les couleurs frappantes des bandes verticales de cette acrylique de 1967, présentée à l’origine à l’East Hampton Gallery de New York, captent avec force votre regard. Une toile de qualité muséale (estimée entre 200 000 et 250 000 $) et d’un format adapté à l’appartement d’un (riche) particulier.

Ou encore cette œuvre magnifique et rare de Jean-Paul Mousseau, Bleu-éclats, de 1955. « Une invitation au recueillement et au calme », selon le catalogue de vente. Idem pour les trois acryliques de Jean-Paul Jérôme, vraiment splendides. Son large polyptyque Ambiance, qu’il a peint avec une précision exemplaire en 1996, est la première œuvre qu’on découvre en entrant chez BYDealers. Une composition géométrique exceptionnelle à un prix estimé entre 30 000 et 40 000 $. Même chose pour Les soleils en Chine, de Jérôme, peint en 1993, une œuvre éclatante constituée d’angles et de cercles aux effets de perspective inouïs.

PHOTO FOURNIE PAR BYDEALERS

Les soleils en Chine, 1993, Jean-Paul Jérôme, acrylique sur toile, 152,4 cm x 122 cm.

Agréable moment également de pouvoir admirer les deux œuvres de Marcelle Ferron, elle qui vient d’être honorée par une magnifique œuvre murale réalisée à Outremont. Deux œuvres tellement identifiables à Ferron, dont son Hommage à Virginia Woolf qui a fait partie de trois collections avant d’être mis en vente par BYDealers.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Marc-Antoine Longpré, président et directeur général de BYDealers, devant une œuvre de Jacques Hurtubise, Martine (à gauche), et celle de Guido Molinari, Mutation tri-orange, à droite.

Des œuvres iconiques de Marcelle Ferron. La période des années 60 pendant laquelle elle peint à la grande spatule ce qui la représente vraiment, après avoir été plus collée aux Automatistes dans les années 50.

Marc-Antoine Longpré, PDG de BYDealers

Riopelle est présent avec cinq œuvres, quatre moins spectaculaires mais surtout Et vert, une très belle huile qui a déjà bien voyagé (Paris, New York, Montréal puis Toronto). Une œuvre issue d’une période faste du peintre québécois, alors qu’il exposait à la galerie Maeght, dans la capitale française.

Nous avons bien aimé aussi le Marc-Aurèle Fortin, Bagotville, paysage classique du peintre qu’il a réalisé avec une vue plongeante sur la ville du Saguenay ; les deux œuvres de Jean Paul Lemieux dont l’horizontal Le pèlerin, d’à peine 9 cm de large et offrant un horizon neigeux qui semble infini ; ou encore une très belle vue de la rue Berri descendant vers la rue Saint-Antoine, près de l’ancienne gare Viger, dans les années 50. Une peinture dans des tons très doux de John Little, intitulée Old Viger Railway Station & Hotel Le Relais, qui décrit l’effervescence du quartier en plein hiver, alors que les véhicules circulent dans une boue qui nous est familière…

PHOTO FOURNIE PAR BYDEALERS

Old Viger Railway Station & Hotel Le Relais, 1956, John Little, huile sur panneau, 45,7 cm x 61 cm.

La vente d’automne de BYDealers a lieu jusqu’au 22 novembre, à 12 h. Visite sur place seulement du mardi au samedi, de 10 h à 18 h.

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