Cinq bronzes de Rodin, issus d'une collection privée, dont une épreuve du célèbre Baiser estimée 1,5 à 2 millions d'euros, seront mis aux enchères le 16 février à l'Hôtel Drouot à Paris par l'étude Binoche et Giquello.

Outre Le baiser, quatre autres épreuves fondues seront dispersées entre la fin des années 20 et les années 40: L'éternel printemps, Le bon génie, La jeune mère et L'éternelle idole, précise l'étude dans un communiqué.

Elles appartenaient au galeriste Jean de Ruaz installé avenue de Friedland et spécialiste des artistes impressionnistes et postimpressionnistes. Fasciné par l'oeuvre d'Auguste Rodin, il met sur pied en 1946 une exposition rassemblant ses plus beaux bronzes, dont les cinq pièces mises en vente.

Ces épreuves ont toutes été exécutées par Eugène Rudier, fils d'Alexis Rudier qui fut le fondeur préféré d'Auguste Rodin.

Fondue en 1927, l'épreuve du Baiser est «peut-être celle qui se rapproche le plus, de par sa taille (85,2 x 52,4 x 54,5 cm), du modèle original conçu pour orner la Porte de l'Enfer», précise l'étude. Le plâtre original conçu en 1885, dont ont été tirées 27 épreuves, est conservé au Milwaukee Art Center.

Autre pièce destinée à la «Porte de l'Enfer», L'éternel printemps est estimé 300 000-400 000 euros. Les autres épreuves vont de 30 000-40 000 euros à 80 000-100 000 euros.

Un ensemble de mobilier du décorateur français Paul Iribe, précurseur de l'Art Déco, sera également dispersé lors de cette vente.