Deux voitures entrent en collision. Bang ! Qui sera tenu responsable quand la plupart des voitures sur les routes seront automatisées et connectées ? Pour l’industrie de l’assurance, ces changements pas si lointains auront des conséquences importantes que l’Autorité des marchés financiers veut connaître.

Un comité consultatif sera constitué pour évaluer l’impact potentiel des véhicules automatisés et connectés sur le régime public d’assurance sans égard à la faute (no fault) et sur les assureurs privés, dont les activités sont régies par l’AMF.

Un appel de candidatures est donc lancé pour réunir 12 personnes du secteur public et privé qui sont invitées à réfléchir sur l’arrivée des véhicules automatisés et à proposer des solutions pour assurer la protection des consommateurs en matière d’assurance automobile.

L’adaptation des assureurs devient nécessaire parce que la responsabilité des accidents de voiture pourrait dorénavant être imputée aux constructeurs d’automobiles ou aux fournisseurs de logiciels, soulignait l’AMF dans un document de réflexion publiée l’an dernier.

Des enjeux inédits feront leur apparition, prévoit de son côté le Bureau d’assurance du Canada, comme la confidentialité et la protection des données personnelles qui seront enregistrées par les véhicules automatisés et connectés.

La technologie embarquée dans ces véhicules rendra les réparations et les remplacements plus coûteux, prévoient aussi les assureurs. Le piratage informatique et le défaut dans la mise à jour des logiciels feront aussi partie des risques nouveaux auxquels l’industrie sera confrontée.

Le comité que veut former l’AMF pour se pencher sur ces questions sera composé de représentants de l’Autorité et de 12 membres bénévoles dont l’expérience pourra alimenter la réflexion, dans un mandat initial de deux ans.