(New York) La Bourse de New York a terminé en baisse lundi, reprenant son souffle après une série de records la semaine dernière, en l’absence de publications ou d’indicateurs majeurs.

Le Dow Jones a cédé 0,41 %, l’indice NASDAQ a perdu 0,27 % et l’indice élargi S&P 500 a abandonné 0,31 %.

Le NASDAQ restait sur trois records d’affilée en clôture, tandis que Dow Jones et S&P 500 ont aussi enregistré des sommets la semaine dernière.

« On entre dans une période sans nouvelles, maintenant que la Fed [banque centrale américaine] est derrière nous », a commenté Maris Ogg, de Fiduciary Trust, « et on n’a pas beaucoup de résultats » de sociétés dans les jours à venir.

« Il n’est donc pas anormal de voir un reflux en considérant les gains réalisés jusqu’ici cette année », a ajouté l’analyste.

Le tassement a concerné la plupart des cadors du secteur technologique, de Microsoft (-1,37 %) à Meta (-1,29 %), en passant par Apple (-0,83 %), lestés par des prises de bénéfices, mais aussi quelques développements négatifs.

La Commission européenne a lancé, lundi, cinq procédures contre Apple, Alphabet (-0,41 %) et Meta, qu’elle soupçonne d’infractions aux règles européennes de la concurrence.

Par ailleurs, AMD (-0,57 %) et Intel (-1,74 %) ont été fragilisés par une information du Financial Times selon laquelle le gouvernement chinois veut se passer des puces des deux fabricants américains de semi-conducteurs pour les ordinateurs et les serveurs de ses administrations.

Mais le mouvement de contraction a été large, englobant aussi des valeurs dites défensives, c’est-à-dire théoriquement moins sensibles à la conjoncture, comme McDonald’s (-1,42 %) ou le conglomérat industriel 3 m (-1,82 %).

Les investisseurs ont profité de cette séance sans entrain pour chercher quelques bonnes affaires.

Ils ont notamment jeté leur dévolu sur l’entreprise de microprocesseurs Micron (+6,28 %), dont le parcours boursier a été moins brillant que ses grands concurrents depuis un an.

Autres valeurs en verve, l’enseigne de grande distribution Target (+2,39 %) ou le laboratoire pharmaceutique Moderna (+4,70 %).

La tension sur le marché obligataire n’a pas aidé les actions. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans ressortait à 4,24 %, contre 4,19 %.

La semaine s’annonce calme, avec aucun résultat de société majeure et peu d’indicateurs macroéconomiques d’importance avant l’indice de prix PCE, vendredi.

Ce baromètre de l’inflation sera publié lors d’une journée fériée, le Vendredi saint, lors de laquelle Wall Street sera fermée.

À la cote, Boeing a pris de l’altitude (+1,36 %) après l’annonce du départ de son directeur général, Dave Calhoun, en fin d’année, ainsi que de la désignation d’un nouveau président du conseil d’administration. Le constructeur a aussi remplacé le responsable de la branche aviation commerciale.

Disney est monté (+3,01 %) à l’approche de l’assemblée générale du groupe, le 3 avril, qui sera l’occasion d’une confrontation entre partisans et opposants à la gestion du directeur général Bob Iger.

La société Trian Group, menée par l’investisseur activiste Nelson Peltz, a de nouveau appelé, lundi, les actionnaires du géant du divertissement à élire les deux représentants qu’elle veut voir entrer au conseil d’administration.

La nouvelle flambée du bitcoin a profité à la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase (+9,47 %), ainsi qu’à l’éditeur de logiciels MicroStrategy (+21,86 %), considéré comme l’une des entreprises non financières détenant le plus de bitcoins au monde.

L’action du constructeur de véhicules électriques Fisker a été suspendu après l’annonce de la rupture de négociations avec une autre entreprise automobile susceptible de la renflouer.

À la suspension, le titre perdait 28,17 %. Fisker a indiqué ne pas écarter un dépôt de bilan.  

United Airlines s’est replié (-3,40 %) après que le régulateur américain de l’aviation civile, la FAA, a révélé samedi que la compagnie américaine faisait l’objet d’une enquête approfondie après une série d’incidents lors de plusieurs de ses vols.