(New York) La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, dans un climat de plus en plus apaisé après la crise bancaire, même si les investisseurs se gardent de toute euphorie.

Le Dow Jones a gagné 0,43 % et l’indice NASDAQ a pris 0,73 %, tandis que l’indice S&P 500 a progressé de 0,57 %, connaissant ainsi sa cinquième séance positive en six journées de Bourse.

« On voit le calme revenir sur le marché, alors que les craintes d’une contagion bancaire commencent à passer au second plan », a commenté Angelo Kourkafas, analyste d’Edward Jones.

La fin de l’intranquillité est particulièrement visible sur le marché obligataire, qui a renoué avec ses mouvements quotidiens modérés, après trois semaines chahutées.

Le rendement des emprunts d’État américains à 2 ans, l’un des plus volatils durant la crise, ressortait à 4,10 %, contre 4,09 % la veille en clôture.

« Le marché reste tiré par le secteur technologique et les valeurs de croissance qui profitent de taux obligataires plus bas et des anticipations d’une fin prochaine du resserrement monétaire de la Fed » (banque centrale américaine), a expliqué Angelo Kourkafas.

Au lendemain de commentaires positifs de Micron, qui entrevoit une meilleure adéquation entre offre et demande de puces électroniques, les fabricants de semi-conducteurs ont ainsi été de nouveau à la fête. Les rivaux Intel (+1,81 %), Qualcomm (+1,85 %) et AMD (+1,86 %) ont tous avancé dans des proportions similaires.

Ils ont été accompagnés par plusieurs capitalisations géantes, technologiques également, comme Microsoft (+1,26 %), Amazon (+1,75 %) ou Nvidia (+1,48 %).  

Pour autant, « des incertitudes demeurent », prévient Angelo Kourkafas, en particulier quant aux conséquences possibles de la crispation bancaire sur l’économie réelle.

L’anxiété n’a pas disparu à Wall Street, même si l’indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, est retombé jeudi à son plus faible niveau depuis la faillite de Silicon Valley Bank, début mars.

Plusieurs banques régionales, très scrutées ces dernières semaines, ont pris un éclat, à l’image des californiennes First Republic (-4,00 %) et Pacwest (-4,36 %), ou de Valley National (-3,63 %), maison mère du réseau Valley Bank, dont le siège est situé dans le New Jersey.

Objet de prises de position spéculatives inexpliquées, le petit établissement régional new-yorkais Metropolitan Bank a dévissé (-27,58 %), malgré l’absence de nouvelle concernant la banque.

Toujours, dans le secteur financier, le gestionnaire d’actifs Charles Schwab a reculé (-4,96 %) après un abaissement de recommandation des analystes de Morgan Stanley, qui s’inquiètent des résultats du groupe, soumis à d’importants retraits.

Manchester United a avancé (+1,96 %), après avoir publié un bénéfice net trimestriel (contre une perte nette pour la même période de 2021), en grande partie dû à des effets techniques, le chiffre d’affaires ressortant en baisse de près de 10 % sur un an.

La plateforme chinoise de commerce en ligne JD.com a été saluée (+7,82 %) après l’annonce d’un projet de cotation de deux de ses filiales à la Bourse de Hong Kong.

Toronto clôture la journée sur un gain

La Bourse de Toronto a clôturé jeudi sur un gain de plus de 100 points grâce à des hausses généralisées alimentées par le secteur des métaux de base, pendant que les grands indices américains ont progressé eux aussi.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 103,34 points pour terminer la journée avec 19 940,99 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 73,89 cents US, en hausse par rapport à celui de 73,66 cents US de mercredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 1,40 $ US à 74,37 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel a cédé 8 cents US à 2,10 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a grimpé de 13,20 $ US à 1997,70 $ US l’once et celui du cuivre a reculé de 0,5 cent US à 4,09 $ US la livre.

La Presse Canadienne