(New York, Toronto) La Bourse de New York a conclu la semaine en légère hausse vendredi dans un marché observant de près l’accélération de l’inflation américaine et se préparant à un long week-end aux États-Unis.

Le Dow Jones est monté de 0,19 % à 34 529,45 points, le NASDAQ a grappillé 0,09 % à 13 748,74 points et l’indice élargi S&P 500 a glané 0,08 % à 4204,11 points, se rapprochant de son record.

Les grands indices ont terminé la dernière séance de mai dans le vert, mais se sont tassés peu avant la clôture. Sur l’ensemble du mois, le Dow Jones s’est apprécié de 1,93 % et le S&P 500 de 0,55 %, tandis que le NASDAQ a baissé de 1,53 %.

La Bourse de Toronto a pour sa part mis fin vendredi à une semaine record, se rapprochant à environ 100 points d’un seuil psychologique grâce à une reprise généralisée soutenue par les secteurs de la santé et des technologies.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 77,77 points pour terminer une fois de plus à un cours de clôture record, soit 19 852,18 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 82,74 cents US, en baisse par rapport à celui de 82,83 cents US de la veille.

À l’instar des principaux marchés financiers américains, Wall Street sera fermée lundi à l’occasion de Memorial Day et rouvrira mardi matin.  

Avant l’ouverture de vendredi, les investisseurs ont pris connaissance d’une hausse des prix à la consommation de 3,6 % aux États-Unis en avril en rythme annuel, selon l’indice PCE du département du Commerce.

Sans les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation est de 3,1 %, soit son rythme le plus élevé depuis 1992.

Cette accélération suscite des interrogations sur le marché, d’autant que l’indice PCE sert de référence à la Réserve fédérale (Fed) et peut lui permettre d’ajuster ses décisions.

« Toute la question est de savoir à quel moment le marché va juger que la Fed est sur le point de durcir sa politique monétaire », explique Peter Hanks, stratégiste pour IG.

L’expert pense que la Fed pourrait envoyer des signaux sur une révision à la hausse de ses taux directeurs ou un ralentissement de son programme de rachat d’actifs à l’occasion de sa réunion des 15 et 16 juin ou de sa conférence annuelle à Jackson Hole (Wyoming) fin août.

Plusieurs entreprises cotées ont par ailleurs publié leurs résultats jeudi soir, dont l’éditeur de logiciels Salesforce (+5,43 %) et le spécialiste des produits de beauté Ulta Beauty (+5,18 %), qui ont tous deux facilement dépassé les attentes du marché.

Parmi les autres valeurs du jour, Boeing a reculé de 1,47 %. Le constructeur a de nouveau interrompu les livraisons de son long-courrier 787 Dreamliner le temps de transmettre au régulateur de l’aviation aux États-Unis, la FAA, des informations complémentaires à la suite de problèmes de production.

Après s’être envolée de près de 30 % en début de séance, la chaîne de cinémas AMC s’est essoufflée et a fini en baisse de 1,51 %. Elle a néanmoins grimpé de 116 % sur la semaine et bondi de 1132 % depuis janvier.

Malgré la santé financière chancelante de l’entreprise, l’action AMC est, au même titre que celle du distributeur de jeux vidéo GameStop (-12,64 %), prisée par une armée de boursicoteurs, très actifs sur un forum du site Reddit.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur les bons du Trésor américain était en baisse, à 1,58 %, contre 1,61 % la veille au soir.