(New York) La Bourse de New York a terminé in extremis sur une note positive jeudi après deux jours de pertes, grâce à l’espoir suscité par une reprise des négociations sur un plan de relance budgétaire aux États-Unis.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice vedette Dow Jones a avancé de 0,15 % à 29 483,23 points et l’indice élargi S&P 500 de 0,39 % à 3581,87 points. Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a gagné 0,87 % à 11 904,71 points.

La Bourse de Toronto est restée essentiellement stable, les investisseurs ayant levé le pied de l’accélérateur en raison des inquiétudes entourant la hausse du nombre d’infections à la COVID-19 et engrangé une partie de leurs profits accumulés ces dernières semaines.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 19,99 points pour clôturer la séance avec 16 909,81 points.

« Je crois que nous digérons un peu les gains que nous avons observés depuis le début de ce solide mois, jusqu’à présent, sur le TSX », a noté Mike Archibald, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Gestion AGF.

M. Archibald a estimé qu’il était normal pour les investisseurs de prendre certains profits, en particulier dans le contexte où les secteurs de la finance et de l’énergie ont beaucoup grimpé ces deux dernières semaines.

Malgré tout, le coronavirus reste une inquiétude bien présente et le nombre d’infections progresse à l’approche de l’hiver, ce qui occasionne de nouveaux confinements et pourrait ralentir la reprise économique plus large.

« Alors je peux comprendre pourquoi il y a eu aujourd’hui un regain dans certains secteurs, notamment pour les noms qui profitent du travail à la maison », a observé M. Archibald.

Le secteur des technologies de l’information a enregistré la plus forte croissance du TSX jeudi, avec une progression de 1,24 %.

Le secteur des matériaux est celui qui a le plus reculé, rendant 0,83 % en raison de la baisse du cours de l’or. En tout, six des onze secteurs du parquet torontois ont retraité jeudi.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 76,44 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 76,55 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a cédé 11 cents US à 41,90 $ US le baril, tandis que celui de l’or a retraité de 12,40 $ US à 1861,50 $ US l’once. Le prix du cuivre a grimpé pour sa part de 0,4 cent US à 3,20 $ US la livre.

À une heure environ de la clôture, le Dow Jones qui avait évolué en territoire négatif toute la séance, a repris de la vigueur lorsqu’on a appris que le Congrès américain avait repris des négociations pour tenter de trouver un compromis sur un nouveau plan d’aide économique.

Cette reprise des pourparlers intervient au moment où la flambée des cas de COVID-19 s’accompagne de nouvelles restrictions notamment les fermetures d’écoles à New York.

« Ce serait un évènement d’importance, même s’il est déjà un peu intégré dans les cours, si on commence à reparler de stimulus », a souligné Karl Haeling de LBBW, notant toutefois que le marché n’avait « pas bondi » à cette information.  

Selon lui, « il semble que le marché ait besoin de se calmer un peu après la frénésie d’achats qui avait commencé juste avant l’élection ». Wall Street avait battu des records en début de semaine, optimiste sur la venue de vaccins.  

De nouvelles aides sont jugées vitales par la plupart des économistes, en pleine période de transition floue entre Donald Trump et le démocrate Joe Biden. La Maison-Blanche a désormais laissé carte blanche au Congrès.

Le président de la Banque centrale (Fed) de Dallas Rob Kaplan a par ailleurs averti qu’avec la résurgence du virus, les perspectives économiques étaient « en baisse », évoquant même « une croissance négative, sur un trimestre, voire deux ».  

Des indicateurs économiques mitigés avaient fait démarrer Wall Street dans le rouge. Les inscriptions au chômage sont reparties en forte hausse la semaine passée.  

Quelque 742 000 personnes se sont inscrites au chômage entre le 8 et le 14 novembre contre 711 000 la semaine d’avant.

Par ailleurs, dans la région très industrielle de Philadelphie, l’activité manufacturière a ralenti le pas même si elle reste encore positive.

Le NASDAQ et le secteur technologique ont marché en tête. Tesla a terminé en hausse de 2,60 %, frôlant les 500 dollars le titre à la clôture et atteignant un plus haut historique en séance. Les véhicules électriques ont eu le vent en poupe avec l’annonce par le premier ministre britannique Boris Johnson d’une interdiction des voitures essence et diesel au Royaume-Uni dès 2030.

La chaîne américaine de grands magasins Macy’s a connu une journée en dents de scie, terminant en hausse de 2,11 %, après avoir annoncé une perte trimestrielle moins forte que prévu.

Malgré la hausse des actions, les obligations du Trésor, valeur refuge, ont continué d’être recherchées, faisant reculer leur rendement. Le taux sur les bons du Trésor américain à 10 ans ont régressé de 3,38 % à 0,8407 % contre 0,8701 % la veille.

– Avec La Presse Canadienne