(New York) Les titres des grandes compagnies aériennes américaines restaient en hausse jeudi à la mi-séance à Wall Street après l’annonce par la cheffe des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, qu’il n’y aurait pas d’aide isolée au secteur aérien sans plan de relance globale.

Aux alentours de 12 h 20, American Airlines progressait de 0,08 %, Delta Air Lines de 0,70 % et United Airlines de 0,78 %.

Southwest montait pour sa part de 0,34 %.  

Les actions de ces entreprises se sont légèrement repliées peu après les déclarations de Mme Pelosi, mais se sont vite reprises alors que la position de la responsable démocrate était largement anticipée.

Après avoir décidé mardi de suspendre jusqu’à l’élection présidentielle du 3 novembre les négociations avec les démocrates sur un nouveau paquet d’aides budgétaires, le président américain Donald Trump a fait volte-face en se disant favorable à des mesures plus ciblées.

L’une d’entre elles consisterait à soutenir le secteur aérien pour éviter les dizaines de milliers de licenciements annoncés par les compagnies, confrontées à une chute de leur activité depuis le début de la pandémie.

À moins d’un mois du scrutin présidentiel, ces licenciements massifs pourraient jeter une nouvelle ombre sur le bilan de Donald Trump, en campagne pour sa réélection.

Jeudi matin, le président américain a affirmé voir désormais de « fortes chances » de trouver un accord avec les démocrates, nécessaire pour une validation au Congrès.

« Il y a un immense soutien bipartite pour une extension des mesures d’aide aux compagnies aériennes et c’est déjà le cas depuis un certain temps », a souligné jeudi sur CNBC le patron d’American Airlines, Doug Parker.

« Mais le processus pour que ces mesures soient promulguées est frustrant », a-t-il ajouté.

En l’absence d’un compromis entre républicains et démocrates, American Airlines a commencé la semaine dernière à licencier 19 000 salariés. United a pour sa part décidé de se séparer de 13 000 personnes et d’autres plus petites compagnies ont aussi annoncé des coupes.

« On ne va pas retourner à une situation normale et faire revenir le personnel », a prévenu M. Parker, soulignant le lourd impact de la pandémie de coronavirus sur la demande.

« Cela va prendre des mois avant que les compagnies aériennes puissent rebondir […]. On ne peut pas continuer d’attendre », s’est-il alarmé.