(New York) L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a terminé dans le vert lundi, profitant d’abord d’une nouvelle annonce sur un vaccin contre le coronavirus, puis accueillant avec enthousiasme l’information selon laquelle Janet Yellen allait être nommée secrétaire au Trésor par Joe Biden.

Le Dow Jones, qui avait enregistré une perte hebdomadaire la semaine dernière, a gagné 1,12 % à 29 591,27 points.  

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a pris 0,22 % à 11 880,63 points et l’indice élargi S&P 500 est monté de 0,56 % à 3577,59 points.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, alors que de nouvelles informations au sujet d’un autre vaccin contre la COVID-19 étaient dévoilées, ce qui a stimulé les perspectives des investisseurs au sujet de l’économie et de la demande pour le pétrole.

AstraZeneca est devenue lundi la troisième grande société pharmaceutique à dévoiler ses résultats préliminaires pour un éventuel vaccin contre la COVID-19. La perspective d’un vaccin a alimenté la perspective de reprise économique pour l’an prochain, a souligné Candice Bangsund, gestionnaire de portefeuille chez Fiera Capital.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 75,43 points pour terminer la journée avec 17 094,53 points.

Le secteur de l’énergie a profité de l’actualité des vaccins au cours des trois dernières semaines, y compris lundi, a expliqué Mme Bangsund, alors que les espoirs de réouverture de l’économie s’amplifient.

« C’est vraiment comme une reprise de l’activité économique, qu’il s’agisse du tourisme, des voyages ou des compagnies aériennes », a affirmé Mme Bangsund à propos de l’effet du vaccin COVID-19 sur le secteur de l’énergie. Celui-ci a terminé la séance en hausse de 7,18 % lundi, tandis que le contrat à terme pour livraison en janvier sur le pétrole brut était en hausse de 64 cents US à 43,06 $ US le baril, à la Bourse des matières premières de New York.

L’indice phare du TSX détient une forte exposition aux entreprises sensibles à l’économie mondiale, telles que les sociétés d’énergie, les fabricants et les banques, par rapport au NASDAQ, qui s’oriente davantage sur les technologies. Selon Mme Bangsund, ce mélange a donné au TSX une longueur d’avance en ce qui concerne les nouvelles liées aux vaccins.

Sur le marché des devises, le dollar canadien se négociait à 76,44 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 76,51 cents US de vendredi.

Ailleurs à la Bourse des matières premières, le cours de l’or a rendu 34,60 $ US à 1837,80 $ US l’once, et celui du cuivre a cédé plus de 3 cents US pour terminer la journée près de 3,26 $ US la livre.

Yellen au Trésor

Joe Biden prévoit de nommer au poste de secrétaire au Trésor Janet Yellen, 74 ans, a indiqué lundi à l’AFP une source proche de l’équipe du président élu américain, confirmant des informations du Wall Street Journal.

Première femme à présider la Réserve fédérale (Fed) entre 2014 et 2018, Mme Yellen serait également la première femme aux commandes du Trésor américain.

Il s’agit du département le plus important aux États-Unis après celui du secrétaire d’État, responsable des Affaires étrangères et auquel le diplomate Antony Blinken devrait être nommé.

Selon Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services, Mme Yellen est considérée comme « une amie des marchés, car elle s’est dite favorable à davantage de dépenses budgétaires » pour aider l’économie américaine frappée de plein fouet par les conséquences du coronavirus.

« C’est aussi un choix qui rassurerait sur la continuité de la politique de la Fed », ajoute M. Volokhine. « Jerome Powell, qui a succédé à Janet Yellen, demande depuis bientôt une année un relais budgétaire » auprès du Trésor.

Mme Yellen bénéficie par ailleurs du soutien de l’aile gauche du parti démocrate, selon une source de l’AFP.  

En première partie de séance, Wall Street avait profité de l’annonce d’AstraZeneca, que son vaccin, développé en association avec l’Université d’Oxford, était efficace à 70 % en moyenne contre le coronavirus, voire à 90 % dans certains cas, selon les résultats intermédiaires des essais cliniques de grande échelle réalisés au Royaume-Uni et au Brésil.

L’action d’AstraZeneca (-1,98 %) a toutefois reculé, certains analystes notant que les données publiées par le laboratoire n’étaient pas aussi convaincantes que celles de Moderna (+3,50 %) et de l’alliance Pfizer (-0,49 %) et BioNTech (+2,33 %), qui ont aussi annoncé des développements majeurs concernant leurs vaccins ces deux dernières semaines.

Boeing décolle

Parmi les valeurs du jour, la firme Regeneron (+0,94 %) s’est vu accorder une autorisation en urgence pour son traitement novateur basé sur un cocktail d’anticorps de synthèse, qui avait notamment été prescrit au président américain Donald Trump.

L’action de Boeing (+5,97 %) a grimpé, portée par des déclarations du patron de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (Aesa) selon lesquelles l’organisation pourrait accorder son feu vert au 737 MAX, cloué au sol depuis près de deux ans après deux accidents mortels, « dans le courant du mois de janvier ».

« Le Boeing 737 MAX peut être remis en service, car l’avion est sûr », a assuré samedi Patrick Ky à l’occasion du Paris Air Forum organisé par le journal La Tribune.

Le titre de General Motors (+4,02 %) a nettement progressé, le marché semblant bien réagir à des annonces de sa patronne Mary Barra, qui a renoncé à soutenir l’administration Trump dans sa tentative d’empêcher la Californie de fixer ses propres normes en matière de pollution automobile. Le groupe a aussi indiqué qu’il allait rappeler près de 7 millions de véhicules dans le monde à cause des coussins gonflables fabriqués par le défunt groupe japonais Takata.

– Avec La Presse Canadienne