(New York et Toronto) La Bourse de New York a clôturé en nette hausse mercredi, se reprenant après un début de semaine difficile et se montrant rassurée par le vif rebond des prix du pétrole.

L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, est monté de 1,99 %, à 23 475,82 points.  

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a pris 2,29 %, à 8495,38 points, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a gagné 2,81 %, à 2799,31 points.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 348,10 points pour terminer la séance avec 14 288,16 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 70,65 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 70,41 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 2,21 $ US à 13,78 $ US le baril, tandis que celui de l’or s’est emparé de 50,50 $ US à 1738,30 $ US l’once. Le prix du cuivre a avancé de 6,05 cents US à environ 2,29 $ US la livre.

Wall Street avait souffert lors des deux précédentes séances, plombée par l’effondrement historique des cours du pétrole, le contrat de référence sur le baril de brut de WTI, coté à New York, ayant même clôturé en négatif lundi.  

Selon Maris Ogg de Tower Bridge Advisors, les acteurs du marché « ont commencé à réfléchir aux implications à long terme d’un pétrole à des prix aussi bas. »

« Ils se rendent compte que même si cela va prendre longtemps pour que le niveau des réserves baisse, les prix actuels ne sont pas tenables à un horizon plus lointain », ajoute Mme Ogg.

Avec la pandémie de coronavirus, la consommation mondiale de pétrole s’est effondrée et les stocks se sont remplis, s’approchant de la saturation dans plusieurs pays.

Netflix recule

Par ailleurs, les résultats trimestriels des entreprises cotées au S&P 500 se sont poursuivis.

Netflix a annoncé, mardi soir, avoir attiré près de 16 millions de nouveaux abonnés payants, une hausse due en grande partie aux mesures de confinement à travers le monde pour limiter la propagation du coronavirus.

Le géant du streaming s’est toutefois montré prudent en qualifiant cette accélération de « temporaire ». Son action a baissé de 2,9 % à Wall Street.

Delta Air Lines, qui se bat pour survivre à la pandémie de COVID-19 à l’instar des autres compagnies aériennes américaines, a fait état de pertes de 534 millions de dollars entre janvier et mars et annoncé songer à une restructuration. Son titre a perdu 2,1 %.

Le groupe américain Kimberly-Clark a fait part d’un gros bénéfice trimestriel, attribué à une forte demande pour les mouchoirs Kleenex, les papiers toilette Cottonelle et Scott ainsi que des couches pour bébé Huggies alimentée par les mesures de confinement pour endiguer la propagation de la COVID-19. Son action est montée de 2,4 %.

Généralement scrutés par les investisseurs, « les résultats ont perdu leur pertinence », estime Mme Ogg, étant donné le contexte inédit que traverse l’économie américaine.

« Ce qui est plus important est ce que les entreprises ont à dire sur leurs perspectives, mais la réalité est que cela reste flou », précise-t-elle.  

« Les compagnies qui ont fait des projections pensent que les États-Unis vont mettre plus de temps pour rouvrir leur économie que le reste du monde. On parle d’un an à un an et demi », détaille Mme Ogg.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans des bons du Trésor américain s’établissait à 0,6159 %, en hausse par rapport à la clôture de la veille.