(New York) La Bourse new-yorkaise a fini dans le rouge mardi, la perspective d’un accord commercial imminent entre les États-Unis et la Chine semblant s’éloigner après des propos de Donald Trump.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 1,01 %, à 27 502,81 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a perdu 0,55 %, à 8520,64 points, et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,66 %, à 3093,20 points.

C’est la troisième séance de baisse de suite pour les principaux indices de la place new-yorkaise.

Signe de l’instabilité sur le marché des actions mardi, l’indice mesurant la volatilité de la Bourse new-yorkaise, le VIX, a atteint son plus haut en un mois et demi.

PHOTO SEAN KILPATRICK, LA PRESSE CANADIENNE

Interrogé sur les négociations au sujet d’un accord commercial avec la Chine, Donald Trump a affirmé mardi à Londres, où il se trouve pour un sommet de l’OTAN, qu’il n’avait pas de date butoir.

Interrogé sur les négociations au sujet d’un accord commercial avec la Chine, Donald Trump a affirmé mardi à Londres, où il se trouve pour un sommet de l’OTAN, qu’il n’avait pas de date butoir.

« D’une certaine manière, j’aime bien l’idée d’attendre après l’élection pour l’accord avec la Chine », a indiqué le président américain en envisageant sa réélection.

Par ailleurs, l’administration Trump a menacé d’imposer des tarifs douaniers additionnels pouvant aller jusqu’à 100 % sur 2,4 milliards de produits français si Paris ne renonce pas à sa taxe sur les entreprises du numérique.

Le locataire de la Maison-Blanche et son homologue Emmanuel Macron ont par la suite tenté de calmer le jeu, évoquant un différend qui pouvait être réglé par le dialogue.

PHOTO LUDOVIC MARIN, AGENCE FRANCE-PRESSE

Le locataire de la Maison-Blanche et son homologue Emmanuel Macron ont par la suite tenté de calmer le jeu, évoquant un différend qui pouvait être réglé par le dialogue.

« Presque rien »

Lundi, le président américain avait annoncé des droits de douane américains sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance du Brésil et de l’Argentine, justifiant sa décision par le besoin de riposter à la dévaluation des monnaies de ces pays.

« Trump semble penser que tout pays ayant un surplus commercial avec les États-Unis et une devise faible, ou tout rival commercial d’ampleur, est un mauvais acteur. Il semble désormais prêt à appliquer des tarifs à presque n’importe qui », a commenté Karl Haeling de LBBW.

Le président américain a toutefois tenté de minimiser la baisse de Wall Street, considérant qu’il ne s’agissait de « presque rien », par rapport à la progression du Dow Jones, du NASDAQ et du S&P 500 depuis son élection en novembre 2016.

M. Trump s’est souvent félicité des records franchis par les principaux indices new-yorkais durant sa présidence, estimant qu’ils témoignaient de la bonne santé de l’économie américaine.  

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait fortement, à 1,714 % vers 21 h 40 GMT, contre 1,844 % la veille à la clôture.

Parmi les valeurs du jour, plusieurs entreprises de semi-conducteur, particulièrement dépendantes des relations commerciales, ont baissé, dont Nvidia (-2,68 %), Micron (-2,68 %) et Advanced Micro Devices (-1,65 %).

Les actions de Caterpillar (-2,83 %) ou Deere (-1,74 %), généralement considérées comme des jauges du commerce mondial, ont également souffert, tout comme celle d’Apple, en baisse de 2,58 %.

Plusieurs chaînes de grands magasins se sont également repliées malgré une enquête de la principale fédération des détaillants (NRF) indiquant des ventes solides aux États-Unis dès l’ouverture de la période des fêtes de fin d’année. Walmart (-0,51 %), Kroger (-1,26 %), Kohl’s (-1,88 %), Macy’s (-3,44 %), ont tous reculé.