(New York) Wall Street a terminé en ordre dispersé mercredi après une journée en dents de scie, les investisseurs hésitant à s'engager face aux soubresauts dans les négociations entre Washington et Pékin.

L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a grappillé 0,01% à 25 967,33 points tandis que l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est déprécié de 0,26%, à 7943,32 points, et l'indice élargi S&P 500 de 0,16%, à 2879,42 points.Les investisseurs ont reçu mercredi «de nombreux signes contradictoires» sur l'avancée dans les pourparlers sino-américains, a observé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

«Le marché n'est pas effrayé, il est convaincu que le problème finira par être résolu, mais sans doute pas vendredi», a-t-il ajouté.Donald Trump notamment souffle le chaud et le froid. Il avait pris les marchés par surprise en annonçant dimanche sur Twitter une hausse de droits de douane additionnels de 10 à 25% sur 200 milliards US d'importations chinoises dès ce vendredi.

Son administration avait confirmé le lendemain cette nouvelle mesure, en la justifiant par le fait que la Chine était revenue sur de récents engagements. Mercredi, tout en réitérant sa menace de nouveaux tarifs douaniers, le président américain a affirmé que les négociateurs chinois venaient à Washington cette semaine pour «nouer un accord» commercial.

Des tractations doivent se tenir jeudi et vendredi à Washington en présence du vice-Premier ministre chinois Liu He, considéré comme très proche du président Xi Jinping.Pékin a toutefois rétorqué que «si les droits de douanes supplémentaires étaient imposés, la Chine n'aura guère d'autre choix que de prendre les contre-mesures nécessaires», faisant redouter une nouvelle escalade dans la guerre commerciale entre les deux premières puissances du monde. «Le marché ne se positionne pas pour un échec des négociations mais c'est comme si on était à égalité avant la fin du temps réglementaire et qu'on se préparait à des prolongations. On aura les résultats vendredi», a avancé Gregori Volokhine.

Les investisseurs portent d'autant plus d'attention aux négociations que des données chinoises ont confirmé mercredi l'impact de la guerre commerciale sur la deuxième puissance économique mondiale: après avoir bien résisté fin 2018, le commerce extérieur de Pékin accuse désormais le coup des sanctions avec des exportations en baisse de 2,7% sur un an en avril. À destination des seuls États-Unis, les exportations chinoises ont reculé de 13,2% par rapport à un an plus tôt.une vaste restructuration à sa tête, a gagné 6,92%.

La Bourse de Toronto a rebondi mercredi, après deux séances de pertes, soutenue par l'espoir de voir un accord commercial entre les États-Unis et la Chine et par la hausse des prix du pétrole brut.

«La Chine est sans contredit la plus grosse histoire, et de loin», a observé Michael Currie, vice-président et conseiller en investissement chez Gestion de patrimoine TD.L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a malgré tout enregistré une hausse de 39,65 points pour terminer la séance à 16 397,40 points.

Cinq des 11 secteurs de la Bourse de Toronto ont progressé mercredi, menés par ceux de l'énergie, de la santé, des technologies de l'information et de l'industrie. Le groupe de l'énergie a progressé de 1,7%, soutenu notamment par l'action de Crescent Point Energy, qui a gagné 5,2%.Le secteur de l'énergie a été aidé par la hausse des cours du pétrole brut, qui se sont remis de leur recul de la veille, notamment grâce au déclin plus important que prévu des réserves américaines de brut dans la dernière semaine.Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 74,26 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 74,21 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 72 cents US à 62,12 $ US le baril, tandis que celui de l'or a perdu 4,20 $ US à 1281,40 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est pour sa part défait de 1,1 cent US à 2,77 $ US la livre.

-Avec La Presse canadienne