La Bourse de New York a démarré la semaine sur les chapeaux de roues lundi, poursuivant sur sa lancée positive après la publication de données économiques encourageantes en Chine et contrastées aux États-Unis.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a gagné 1,3 % à 26 258,42 points, le NASDAQ, à forte coloration technologique, a pris 1,3 % à 7828,91 points et l'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 1,2 % à 2867,19 points. Ce dernier indice avait déjà progressé de 13 % sur les trois premiers mois de l'année, enregistrant au passage son meilleur trimestre en dix ans.

S'inscrivant dans cette tendance, la place new-yorkaise a profité dès le début de la séance lundi de chiffres de nature à apaiser les inquiétudes des investisseurs sur le ralentissement de l'économie mondiale : l'activité manufacturière en Chine a progressé en mars à son meilleur rythme depuis huit mois, selon l'indice PMI indépendant du groupe de médias Caixin. Aux États-Unis, les statistiques dévoilées lundi étaient en demi-teinte, avec un recul surprise de ventes au détail en février,  mais aussi des dépenses de construction solides et un rebond de l'activité du secteur manufacturier en mars.

De bonne tenue dans leur ensemble, « les données sur l'économie américaine suggèrent que la faiblesse observée au premier trimestre est temporaire et correspond à une moindre performance de la croissance au premier trimestre constatée au cours des deux années précédentes », a réagi Art Hogan de la société d'investissement National. Les indices ont aussi été aidés selon lui par un certain optimisme ambiant sur le front des négociations commerciales avec la Chine.

Pékin et Washington ont achevé vendredi un nouveau cycle de négociations sans parvenir à un accord sur leurs différends,  mais la Chine a effectué des gestes de bonne volonté en annonçant que ses surtaxes sur les voitures et pièces automobiles importées des États-Unis resteraient suspendues et qu'elle allait inscrire le fentanyl sur sa liste des substances réglementées, geste longtemps réclamé par Washington en pleine crise des opioïdes aux États-Unis.

Sur le marché obligataire, la fébrilité des investisseurs face à la forte baisse des taux à long terme ces derniers jours s'est par ailleurs un peu apaisée, le taux d'intérêt sur la dette américaine à 10 ans continuant à se redresser et évoluant à 2,502 %, contre 2,405 % à la clôture vendredi. Il avait atteint jeudi 2,338 %, son plus bas niveau depuis décembre 2017. Sur le front des valeurs, Lyft est repassé sous son prix d'introduction en Bourse en chutant de 11,9 % à 69,01 dollars alors que la plateforme de réservation de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) s'était envolée de près de 9 % vendredi pour sa première séance à Wall Street.

Facebook est monté de 1,2 % alors que le patron et fondateur du réseau social, Mark Zuckerberg, a appelé samedi les pouvoirs publics dans le monde à jouer un « rôle plus actif » pour réguler Internet, enjoignant notamment plus d'États à s'inspirer des règles européennes en matière de protection de la vie privée.

Le groupe d'agroalimentaire Kellogg a reculé de 2,4 % après l'annonce du rachat, par le groupe italien Ferrero, de ses activités biscuits et glace pour 1,3 milliard US.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris lundi 125,97 points (+0,8 %) pour terminer la séance à 16 228,06 points. Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 74,98 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 74,83 cents US de vendredi. À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a grimpé de 1,45 $ US à 61,59 $ US le baril, tandis que celui de l'or a cédé 4,30 $ US à 1294,20 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est déprécié de 1,1 cent US à 2,92 $ US la livre. AFP-PC