Wall Street a terminé en hausse vendredi, peu affectée par une nouvelle escalade des tensions entre Washington et Pékin et tirant parti d'une modeste hausse des salaires dans un rapport mensuel sur l'emploi.

L'indice Dow Jones a gagné 0,54%, à 25 462,58 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 0,12%, à 7812,01 points.

L'indice élargi S&P 500 a pris 0,5% à 2840,35 points.

Sur la semaine les trois indices s'inscrivent en hausse, le Dow Jones a pris 0,05%, le Nasdaq 0,96% et le S&P 500 0,76%.

Selon le rapport mensuel officiel sur l'emploi américain, toujours très étudié par les marchés, le taux de chômage aux États-Unis a légèrement baissé en juillet à 3,9% et le nombre de créations d'emplois (157 000) a été moins élevé qu'attendu.

Cependant, «le rapport a montré l'absence de pressions inflationnistes sur les salaires, c'est positif pour les marchés», a réagi Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.

Le salaire horaire moyen, particulièrement surveillé alors que la Fed veut juguler toute accélération de l'inflation, a progressé de seulement 0,26% à 27,05 $US. Cela représente une hausse des rémunérations de 2,7% sur l'année, en dessous de l'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation CPI (2,9% sur un an en juin).

Cela ne remet toutefois pas en cause, de l'avis de nombreux analystes, l'anticipation de deux nouvelles hausses de taux directeurs de la banque centrale américaine (Fed) d'ici la fin de l'année, en plus des deux hausses déjà effectuées.

Le marché a en revanche été peu touché par le dernier ping pong verbal entre Washington et Pékin sur le front des menaces commerciales.

La Chine s'est dite vendredi prête à imposer de nouveaux droits de douane sur environ 60 milliards de dollars de biens américains en réponse à des menaces américaines formulées mercredi.

Le conseiller économique de la Maison-Blanche Larry Kudlow a tourné en dérision ces menaces vendredi, affirmant en outre que la seconde puissance économique mondiale battait de l'aile.

«Il est un peu surprenant de voir les marchés ne pas réagir plus brutalement aux nouvelles tensions commerciales; j'imagine qu'ils s'y habituent», a relevé Maris Ogg de Tower Bridge Advisors.

Du côté des valeurs, le gendarme américain de la Bourse, la SEC, a classé sans suite une enquête ouverte sur les pratiques comptables d'ExxonMobil (+0,36%) après la chute des prix du pétrole au printemps 2014.

Le groupe agro-alimentaire Kraft-Heinz est monté de 8,6% après avoir fait part de résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Le groupe a souligné que la hausse des prix avait pesé sur ses bénéfices, mais qu'il s'attendait à améliorer sa rentabilité d'ici la fin de l'année.

 Le principal indice boursier du Canada a légèrement progressé.  Les titres des services publics et des matières premières ont augmenté, tandis que le huard a gagné du terrain après l'annonce de solides données sur les exportations canadiennes et des emplois modestes aux États-Unis.L'indice composite S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 11,08 points, à 16 420,24 points, malgré une baisse des valeurs énergétiques et financières.

Le dollar canadien s'est établi en moyenne à 77,02 cents US, en hausse de 0,18 cent US, après que Statistique Canada eut fait état d'un rétrécissement du déficit commercial du Canada en dépit des tarifs douaniers imposés par les États-Unis.

Le pétrole brut pour livraison en septembre a baissé de 47 cents, à 68,49 $ US le baril, et le gaz naturel a augmenté de 4 cents, à 2,85 $ US par million d'unités thermiques britanniques.

L'or pour livraison en décembre a grimpé de 3,10 $, à 1223,20 $ l'once, et le cuivre pour livraison en septembre a clôturé en hausse de 2 cents, à 2,76 $ la livre.

PC-AFP