Les actions du secteur de l'énergie ont aidé la Bourse de Toronto à clôturer en hausse pour une dixième séance consécutive, pendant que les marchés américains retraitaient.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 35,49 points à 16 143,55 points. Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 78,12 cents US, en hausse de 0,05 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

Wall Street s'est préoccupée de la hausse des taux d'intérêt et des nombreux éléments d'incertitudes géopolitiques, dont les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,22% à 24 713,98 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a reculé de 0,21%, à 7382,47 points.

L'indice élargi S&P 500 a baissé de 0,09% à 2720,13 points.

«Ce repli n'est pas lié à une raison en particulier, mais plutôt à une incertitude généralisée sur le commerce mondial et les taux d'intérêt», avance Karl Haeling de LBBW.

Le taux d'emprunt des États-Unis à 10 ans est monté jeudi jusqu'à 3,119%, un niveau inédit depuis 2011.

De quoi refroidir certains investisseurs, les courtiers de Wall Street ayant largement profité depuis la crise financière des taux maintenus par la banque centrale américaine à un niveau très bas pour emprunter allègrement.

Washington et Pékin ont aussi repris leurs délicates négociations commerciales sous la menace de la possible entrée en vigueur dans moins d'une semaine de sanctions américaines. Et à la question de savoir s'il y aurait un accord avec la Chine, Donald Trump a souligné qu'il avait «tendance à en douter».

«Les investisseurs continuent aussi à se préoccuper des négociations avec la Corée du Nord» alors que Pyongyang a menacé mercredi d'annuler le sommet prévu le mois prochain entre Kim Jong-un et Donald Trump si Washington essayait de la contraindre à renoncer unilatéralement à son arsenal nucléaire, selon M. Haeling.

Les taux d'intérêt plus élevés et l'incertitude persistante autour des relations commerciales combinés à la montée continue des prix du pétrole alimentent l'idée d'une augmentation de l'inflation et, par ricochet, «la crainte d'un possible ralentissement des dépenses des consommateurs», remarque Patrick O'Hare de Briefing.

Petites capitalisations en forme

Dans cet environnement, l'indice Russell 2000 qui regroupe à Wall Street les entreprises à petite capitalisation parvient à tirer son épingle du jeu et a grimpé à un niveau record.

«Vu les incertitudes sur le commerce international, les sanctions iraniennes et d'autres points de friction géopolitiques, les investisseurs parient que la croissance américaine va dépasser celle des autres pays et que les petites entreprises seront les moins affectées» par ces possibles perturbations, estime M. Haeling.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut est resté inchangé par rapport à la veille, à 71,49 $ US le baril, tandis que celui de l'or a cédé 2,10 $ US à 1289,40 $ US l'once. Le prix du cuivre a grimpé de 2 cents US à 3,09 $ US la livre.

- Avec l'Agence France-Presse