Le constructeur d'automobiles japonais Nissan a annoncé vendredi soir à Tokyo, à l'issue d'un conseil d'administration, un programme de rachat de ses propres actions pour 400 milliards de yens (4 milliards $).

Cette opération, qui se déroulera entre le 29 février et le 22 décembre 2016 et portera sur 300 millions de titres, ne modifiera pas «l'équilibre actionnarial avec Renault et n'aura pas d'impact sur la gouvernance de l'alliance», précise dans un communiqué le partenaire du groupe au losange.

Dans une déclaration distincte, Renault précise en qu'il participera au programme en cédant des titres, afin de maintenir «inchangé le pourcentage d'actions Nissan» qu'il détient, soit 43,4%. Le groupe japonais contrôle pour sa part 15% du français.

«Le retour aux actionnaires est un des objectifs principaux de Nissan», a commenté son PDG Carlos Ghosn. «Nous avons pris cette décision au regard de notre situation financière et de perspectives de flux de trésorerie élevés».

Le groupe a récemment fait état de solides résultats trimestriels, portés par de bonnes ventes en Amérique du Nord, et vise un bénéfice net record pour l'exercice en cours qui s'achève fin mars.

L'alliance franco-japonaise, qui occupe le quatrième rang mondial avec 8,53 millions de véhicules vendus en 2015, a connu une période mouvementée l'an dernier en raison de tensions sur le rôle de l'État français au sein de Renault, mais la situation semble s'être apaisée depuis la conclusion en décembre d'un accord.

M. Ghosn avait estimé en janvier, dans une entrevue accordée à la presse nippone, que ce compromis avait permis de «stabiliser l'alliance». «C'est une issue positive: il n'y a plus de questions, de doutes, de discussions. C'est derrière nous», avait-il assuré.