La Bourse de New York a terminé la séance de mardi en nette baisse, les investisseurs préférant rester prudents après une semaine de violente correction due aux inquiétudes sur les risques liés au ralentissement économique chinois.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, en hausse jusqu'à vingt minutes avant la clôture, a finalement abandonné 1,29%, soit 204,91 points, à 15.666,44 points au lendemain de sa pire séance en quatre ans. Le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 0,44%, soit 19,76 points, à 4.506,49 points.

Particulièrement surveillé par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a perdu 1,35%, soit 25,59 points, à 1.867,62 points.

C'est en toute fin de séance que les indices sont tombés dans le rouge, renonçant à suivre le fort rebond enregistré par les Bourses européennes après l'annonce par les autorités chinoises de nouvelles mesures de soutien à l'économie.

«Les nerfs sont à vif après ce qui s'est passé hier», à savoir une déroute boursière mondiale, a souligné Bill Lynch, chez Hinsdale Associates.

«Le marché va mettre du temps à se remettre, vu les dégâts subis, et je ne suis pas sûr qu'on ait touché le fond», a ajouté M. Lynch, en tablant sur de la volatilité dans les jours à venir, et en espérant une stabilisation à un niveau plus élevé «dans deux ou trois mois».

Pour Jack Ablin, chez BMO, beaucoup d'investisseurs n'ont pas été surpris outre-mesure par la correction du marché enclenchée la semaine dernière, la première en quatre ans, et préféraient rester prudents en cherchant le juste prix.

«Le niveau des valorisations nous inquiète encore ici», a-t-il dit, estimant que même après la chute des derniers jours, «le marché reste surévalué de 10% à 15%», sans compter que «la croissance économique semble décevoir les économistes, y compris ceux de la Réserve fédérale».

«Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de risque d'aller tellement plus bas», a-t-il cependant précisé, soulignant que «globalement l'économie (américaine) va bien».

Les statistiques américaines, elles, ont été trop mitigées pour justifier le moindre emballement: les ventes de maisons neuves ont progressé moins que prévu en juillet, et le prix immobilier ont un peu reculé en juin.

En revanche le moral des ménages a bondi de plus de dix points en août, selon l'indice de confiance des consommateurs américains publié mardi par le Conference Board. Certains économistes ont toutefois souligné que ce regain d'optimisme pourrait tourner court, après l'inquiétude provoquée par la tourmente boursière.

Le marché obligataire a également reculé, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant à 2,089% contre 2,017% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,816 % contre 2,734% auparavant.