Wall Street a fini la séance de jeudi en baisse pour la troisième séance de suite, sous le poids de plusieurs résultats d'entreprises décevants: le Dow Jones a perdu 0,66% et le NASDAQ 0,49%.

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Les marchés à la clôture:

TSX 14 265,37 / -41,75 (-0,29%)

Dow Jones 17 731,92 / -119,12 (-0,67%)

S&P 500 2102,15 / -12,00 (-0,57%)

NASDAQ 5146,41 / -25,36 (-0,49%)

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Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 119,09 points, à 17 731,95 points, et le NASDAQ, à dominante technologique, de 25,36 points à 5146,41 points.

Le S&P 500, un indice élargi que beaucoup d'investisseurs jugent plus représentatif, a perdu 0,57%, soit 12 points, pour terminer à 2102,15 points.

«Il y a une grande faiblesse presque généralisée», a commenté David Levy, chez Kenjol Capital, due notamment à la déception provoquée par les résultats trimestriels de plusieurs membres du Dow Jones comme l'émetteur de cartes de crédit American Express (-2,51%), le conglomérat 3M (-3,80%) ou encore le constructeur d'engins de chantier Caterpillar (-3,61%).

La faiblesse de ces valeurs phares a entraîné dans sa chute l'indice des petites capitalisations boursières, en recul encore plus net (-1,19%) que les grands indices.

Les excellents indicateurs de la journée, qu'il s'agisse des inscriptions hebdomadaires au chômage, qui ont chuté bien plus que prévu aux États-Unis pour tomber à leur plus faible niveau depuis près de 42 ans, ou de l'indice composite des principaux indicateurs, qui a largement dépassé les attentes, selon le Conference Board, sont visiblement passés totalement inaperçus.

«C'est un marché dominé par les investisseurs choisissant leurs actions individuellement», a estimé M. Levy, plutôt que de se fier à des tendances générales ou des indices.

Alors que la saison des résultats d'entreprises bat son plein, «globalement les bénéfices ont été meilleurs que prévu mais ils restent médiocres», a-t-il ajouté. Ils affichent un recul moyen de 2,9% d'une année sur l'autre, au lieu de -4,4% attendu.

Jack Ablin, chez BMO, a souligné pour sa part que les actions étaient particulièrement vulnérables aux déceptions contenues dans les résultats trimestriels.

«Parce que les valorisations sont déjà élevées, toute déception va être punie, parce que les attentes sont si basses», les analystes ayant déjà largement anticipé des résultats médiocres, a-t-il dit.

«Comme entre les trois quarts et 80% des entreprises dépassent les attentes, celles qui ne le font pas sont en désavantage par rapport aux concurrents», a-t-il noté.

Résultat, les investisseurs ont eu jeudi une attitude de fuite du risque, qui s'est manifestée par une hausse du marché obligataire, a noté M. Levy.

Le rendement des bons du Trésor à dix ans a reculé à 2,272%, contre 2,329% mercredi soir, retrouvant son niveau d'il y a deux semaines, et celui des bons à 30 ans à 2,974%, contre 3,044% auparavant.