Wall Street évoluait en légère baisse mercredi matin, le marché digérant plusieurs chiffres moroses aux États-Unis avant une publication attendue de la Réserve fédérale (Fed).

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Les marchés vers 10h25:

  • TSX 15 220,08 / -64,53 (-0,42%)

  • Dow Jones 17 991,10 / -56,48 (-0,31%)

  • S&P 500 2 092,85 / -7,49 (-0,36%)

  • NASDAQ 4 886,63 / -12,64 (-0,26%)



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Mardi, la Bourse de New York avait en effet légèrement monté, se montrant attentiste face aux négociations sur la dette grecque: le Dow Jones avait pris 0,16% à 18 047,58 points, tout proche de son record de 18 053,71 points du 26 décembre, et le Nasdaq 0,11% à 4899,27 points.

Désormais, «les investisseurs digèrent des chiffres américains qui témoignent (...) de mises en chantier de logements à un niveau décevant et de prix à la production inférieurs aux attentes», ont noté les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Les mises en chantier ont en effet reculé en janvier, tandis que les prix à la production ont accusé une chute record le même mois, du fait de la baisse continue des tarifs de l'énergie. De plus, les marchés assimilent un rebond moins important que prévu de la production industrielle, toujours le mois dernier.

Ces indicateurs précèdent la publication à 14h00 du compte-rendu des débats de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed, les 27 et 28 janvier, à l'issue de laquelle elle avait publié une décision sans grande surprise.

Derrière la «patience» à laquelle la banque centrale s'est de nouveau engagée avant de relever ses taux, actuellement proches de zéro, les investisseurs sont à l'affut du moindre indice sur le calendrier que suivra l'institution pour prendre de telles mesures.

En attisant les craintes de déflation, la baisse des «chiffres sur les prix à la production en janvier ne plaide pas pour une hausse des taux d'ici le milieu de l'année», a estimé Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Enfin, les investisseurs surveillent l'évolution de la situation en Grèce, «qui a annoncé hier qu'elle demanderait une extension de son prêt à ses créanciers», en premier lieu l'Union européenne (UE), ont souligné les experts de Wells Fargo.

Fossil s'effondre

Parmi les valeurs, Boston Scientific, spécialiste du matériel médical, bondissait de 9,13% à 16,20 dollars, après l'abandon des poursuites du laboratoire Johnson & Johnson (-0,79% à 99,65 dollars) au sujet des appareils cardiovasculaires Guidant.

La compagnie de croisières Norwegian Cruise Line gagnait 3,72% à 45,02 dollars, après des résultats trimestriels bien reçus, dont un bénéfice de 480,6 millions de dollars pour l'ensemble de 2014.

Le fabricant d'accessoires de mode Fossil s'écroulait de 17,93% à 81,51 dollars, après avoir annoncé un bénéfice trimestriel de 154 millions de dollars, qui a déçu les investisseurs, et reconnu être affecté par «les effets actuels de changes» à l'étranger.

De même, le spécialiste du GPS Garmin, qui a prévenu que «la volatilité des changes devrait ralentir la croissance de (son) chiffre d'affaires en 2015», chutait de 9,45% à 51,44 dollars.

La chaîne d'hôtels Hilton perdait 1,82% à 28,13 dollars, après la publication d'un bénéfice trimestriel ajusté de 668 millions de dollars, jugé décevant de même que sa prévision d'un profit compris entre 555 et 575 millions pour les trois mois en cours.

Son concurrent Hyatt était lui aussi en baisse, de 2,91% à 57,80 dollars, après un bénéfice trimestriel jugé en dessous des attentes, à 178 millions de dollars, soit une baisse de 18% par rapport à la même époque de l'an dernier.

Le marché obligataire était en légère hausse, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissant à 2,125%, contre 2,144% mardi soir, et celui à 30 ans à 2,716%, contre 2,734% précédemment.