Wall Street a fini en petite hausse lundi, oubliant la victoire de la gauche radicale en Grèce et les affrontements en Ukraine pour se recentrer sur une semaine de résultats d'entreprises: le Dow Jones a pris 0,03% et le Nasdaq 0,29%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 6,10 points à 17.678,70 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 13,88 points à 4.771,76 points.

L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, a lui gagné 0,26%, soit 5,27 points, à 2.057,09 points.

«La journée a plutôt été bonne sur les marchés», a résumé Mace Blicksilver, directeur de Marblehead Asset Management. «Ils ont mis de côté les mauvaises nouvelles du week-end, en premier lieu les événements en Ukraine et les élections en Grèce.»

L'Union européenne (UE) a affiché lundi sa volonté de ne pas céder aux exigences d'Alexis Tsipras, et a prévenu le nouveau premier ministre grec, au lendemain de la victoire de son parti de gauche antilibérale Syriza, qu'elle n'était pas prête à effacer la dette d'Athènes.

S'agissant de l'Ukraine, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU était convoquée lundi après un week-end sanglant, qui a fait notamment 30 morts dans la ville portuaire de Marioupol.

À Wall Street, «on peut dire que la fortune a souri aux audacieux, aujourd'hui, d'autant que beaucoup d'investisseurs sont partis tôt en raison de la neige», a souligné Mace Blicksilver.

Alors que des milliers de vols ont été annulés, de ou vers les États unis, en préparation d'un blizzard historique à New York et dans sa région, le New York Stock Exchange (Nyse) a cependant prévu de garder les portes de Wall Street ouvertes mardi.

En revanche, sur le marché obligataire, des adjudications de bons à deux et cinq ans, ont eu lieu lundi au lieu de mardi, en raison des conditions météorologiques, après une décision du département du Trésor américain.

Le marché de la dette à plus long terme était lui en baisse. Vers 16h30, le rendement des bons à dix ans montait à 1,823%, contre 1,790% vendredi soir, et celui des bons du Trésor à 30 ans à 2,398%, contre 2,364% précédemment.

Désormais, la Bourse surveille surtout la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), attendue mercredi, et «une importante série de résultats d'entreprises pour cette semaine, avec de grands groupes dans de nombreux secteurs», a souligné Michael James, de Wedbush Securities.

Dans les technologies, Texas Instruments (-0,02% à 55,05 dollars) et United Technologies (-1,03% à 118,75 dollars), qui a avancé son rapport en raison de la tempête de neige, devaient publier leurs résultats après la clôture.

Mardi, sont notamment attendus Apple, Yahoo, Procter & Gamble, Pfizer, American Airlines et Amgen et DuPont, suivis mercredi par Boeing et Facebook, jeudi par Google et Amazon et vendredi par Xerox, Mattel et Chevron.

Mattel chute

Pour l'heure «plusieurs annonces de fusions et acquisitions» animent le marché, ont souligné les analystes de Charles Schwab.

Ainsi, le spécialiste de l'emballage MeadWestvaco (MWV) a bondi de 14,01% à 51,35 dollars après avoir fait part de son intention de fusionner avec son concurrent RockTenn, qui a lui avancé de 6,13% à 66,85 dollars.

Dans les céréales, Post Holdings s'est envolé de 17,83% à 48,83 dollars après l'annonce du rachat de son compatriote MOM Brands, qui n'est pas coté en Bourse.

Dans un secteur immobilier qui reste très surveillé, le promoteur DR Horton a gagné 5,54% à 24,38 dollars, après la publication d'un bénéfice net en hausse de 16% au titre du dernier trimestre 2014.

Generac, spécialiste des groupes électrogènes de secours, a pris 4,39% à 48,01 dollars, à l'entame du blizzard dans le Nord-Est.

Les compagnies aériennes ne pâtissaient, elles, pas outre mesure de la situation météorologique: United Airlines a gagné 0,71% à 73,62 dollars et American Airlines n'a enregistré qu'une petite baisse, de 0,43% à 55,45 dollars.

Le fabricant de jouets américain Mattel, producteur de la célèbre poupée Barbie, a chuté de 4,99% à 26,64 dollars après l'annonce du départ de son directeur général Bryan Stockton, sur fond de déclin des jouets classiques.