Wall Street a rebondi mercredi après deux séances de baisse, faisant peu de cas de données économiques en demi-teinte concernant l'économie américaine, dont une forte contraction de la croissance au premier trimestre.

Les marchés à la fermeture :

TSX 14 974,65 / +12,28 (+0,08%)

Dow Jones 16 867,51 / +49,38 (+0,29%)

S&P 500 1 959,53 / +9,55 (+0,49%)

NASDAQ 4 379,76 / +29,40 (+0,68%)

Les indices avaient pourtant entamé la séance dans le rouge, plombés par des déceptions sur la santé de la première économie mondiale.

Le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a en effet plongé de 2,9 % en rythme annualisé entre janvier et mars, contre un recul de 1 % initialement estimé. Il s'agit du plus fort déclin depuis cinq ans du PIB des États-Unis.

Mais même si les investisseurs ont été un peu surpris par l'ampleur du recul, ils sont aussi «conscients que l'hiver a été rude», a remarqué Bill Lynch de Hinsdale Associates.

«C'est du passé maintenant et le marché regarde vers l'avant. Si on s'en tient à des statistiques économiques plus récentes, elles sont beaucoup plus encourageantes pour l'économie», a-t-il ajouté. «On saura si les acteurs du marché ont raison d'être optimistes quand les entreprises commenceront à dévoiler leurs résultats trimestriels la semaine prochaine».

Les courtiers ont occulté une autre mauvaise nouvelle : les commandes de biens durables aux États-Unis ont essuyé une baisse surprise en mai, mettant fin à trois mois consécutifs de hausse.

«Cela peut paraître paradoxal» sachant que le marché a reculé hier en dépit de bons chiffres, «mais le fait que le front irakien, qui continue d'inquiéter beaucoup, fasse moins les gros titres» que la veille, «aide les investisseurs à rationaliser ces déceptions» et aller de l'avant, a noté de son côté Art Hogan, de Wunderlich Securities.

Les inquiétudes sur la situation irakienne restaient en effet un facteur majeur de nervosité pour les investisseurs américains, qui craignaient l'impact d'une dégradation de la situation au Moyen-Orient sur les prix du pétrole et la croissance mondiale.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,559 % contre 2,586 % mardi soir et celui à 30 ans à 3,381 % contre 3,406 % la veille.