Wall Street a clôturé en hausse mardi, voyant les chiffres médiocres sur l'emploi américain comme un signe d'une prolongation des aides de la banque centrale des États-Unis.

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Les marchés à la clôture : 



TSX 13 248,06 / +61,53 (0,47%)

Dow Jones 15 467,66 / +75,46 (0,49%)

S&P 500 1 754,67 / +10,01 (0,57%)

NASDAQ 3 929,57 / +9,52 (0,24%)

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La progression des marchés «peut paraître surprenante au vu des chiffres décevants sur l'emploi», notait William Lynch, de Hinsdale Associates.

«Mais ce qui est une mauvaise nouvelle en la matière devient une bonne nouvelle pour la politique monétaire», ajoutait-il. «Les investisseurs pensent que la Fed va devoir maintenir ses aides jusqu'en 2014».

La Réserve fédérale, qui tente d'encourager la reprise en rachetant chaque mois pour 85 milliards de dollars d'actifs financiers, n'envisage de resserrer sa politique qu'à la condition d'un rétablissement tangible du marché du travail.

Or, malgré un recul du taux de chômage à 7,2%, les créations d'emplois se sont affichées en chute de 23,3% par rapport à août, à 148 000, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 183 000.

Un chiffre qui «ne suffit pas pour compenser la perte naturelle d'emplois dans l'économie», selon Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services.

Par ailleurs, les marchés ont vu défiler une salve de résultats trimestriels d'entreprises. «La plupart des grands noms ont battu les prévisions», notaient les analystes de Briefing.com.

Après Netflix et Texas Instruments la veille après la clôture, la liste des sociétés ayant publié leurs résultats mardi va du chimiste DuPont à la compagnie Delta Air Lines en passant par le groupe de défense Lockheed Martin, qui ont tous trois satisfait les marchés.

En revanche, «la présentation des nouveaux iPad (d'Apple) n'a pas semblé convaincre», faisait remarquer William Lynch, pour qui «tout ce qu'ils ont mis sur la table est un produit plus fin».

L'action du géant informatique, première capitalisation boursière à Wall Street, a clôturé en recul de 0,29% à 519,87 dollars, après avoir présenté ces nouvelles versions iPad «Air».

En plus d'être plombé par Apple, le Nasdaq a été freiné par des prises de bénéfices dans le secteur des valeurs internet, dont Netflix était la première victime.

Le titre du distributeur en ligne de vidéos a ainsi plongé de 9,15% à 322,52 après avoir entamé la séance à un niveau record, au-delà de 380 dollars.

Les valeurs Facebook (-2,18% à 52,67 dollars) et LinkedIn (-1,94% à 244,95 dollars) ont également fini dans le rouge.

Le titre du site Amazon, qui a annoncé un nouvel accord sur les droits de retransmission des studios Metro-Goldwyn-Mayer (MGM), a lui avancé de 1,87% à 332,54 dollars.

Autres groupes ayant publié leurs performances trimestrielles, l'assureur américain Travelers a fini en baisse de 0,85% à 87,50 dollars, tout comme le conglomérat industriel américain United Technologies (-1,38% à 106,13 dollars), qui fabrique notamment des moteurs d'avions.

L'avionneur Boeing (+0,83% à 122,48 dollars) a quant à lui profité de l'annonce de la compagnie argentine Aerolineas Argentinas de l'achat de 20 avions 737/800 pour 1,8 milliard de dollars.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,512% contre 2,609% lundi soir et celui à 30 ans à 3,609% contre 3,681% à la clôture précédente.