Le Dow Jones, l'indice vedette de Wall Street qui a franchi la veille le seuil symbolique des 15 000 points, et le S&P 500, le plus suivi par les investisseurs américains, ont battu mercredi de nouveaux records historiques, encouragés par de bons résultats d'entreprises.

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Les marchés à la clôture mercredi:

TSX: +120 points à 12 585

Dow Jones: +48 points à 15 105



S&P 500
: +7 points à 1633



NASDAQ
: +16 points à 3413

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Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a grimpé de 0,32% (48,92 points) à 15 105,12 points.

Le S&P 500 a progressé de 0,41% (6,73 points) à 1632,69 points, signant ainsi un record pour la cinquième séance d'affilée.

Le Nasdaq, à dominante technologique, s'est adjugé 0,49% ou 16,64 points, à 3413,27 points, établissant ainsi un nouveau plus haut depuis novembre 2000.

Peu volatil, marqué par des volumes d'échanges relativement faibles, le marché «traverse une période plus contemplative, surtout qu'en dehors de quelques résultats d'entreprises, peu de choses se passent sur le front économique américain en ce moment», a observé Chris Low, de FTN Financial.

Les investisseurs ont quand même été encouragés par les bons chiffres trimestriels de plusieurs groupes comme la chaîne de supermarchés Whole Food ou l'éditeur de jeux vidéos Electronic Arts, a remarqué Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.

«Des chiffres économiques favorables en provenance de l'étranger» ont aussi insufflé une légère tendance haussière sur la place financière, ont noté les analystes de Charles Schwab.

La Chine a fait part mercredi d'un excédent commercial robuste au mois d'avril, supérieur aux attentes, et la production industrielle allemande a enregistré une hausse en mars de 1,2% sur un mois, une bonne nouvelle pour la première économie de la zone euro récemment affectée par plusieurs indicateurs médiocres.

Le dépassement du niveau psychologique des 15 000 points par le célèbre indice Dow Jones était par ailleurs vu comme un signe de bonne santé du marché, selon Chris Low: «Les petits porteurs, les investisseurs individuels, semblent enfin revenir sur le marché ces derniers mois, pour la première fois en plus de 5 ans».

Le marché, en forte progression depuis le début de l'année, se nourrit de façon générale «du sentiment que l'économie américaine commence à aller mieux, en particulier dans le secteur de l'immobilier, et que la Fed (la banque centrale du pays) va continuer à appliquer une politique monétaire très accommodante», a remarqué M. Skrainka.

Le marché obligataire a évolué en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,760% contre 1,783% mardi soir et celui à 30 ans à 2,978% contre 3,002% la veille.

Pétrole

Les cours du pétrole ont par ailleurs terminé en nette hausse mercredi à New York, dans un marché enclin au risque et soulagé par la hausse bien moins importante que prévu des stocks de brut aux États-Unis, même s'ils se situent toujours à un niveau record en 31 ans.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juin a gagné 1$ à 96,62$ au Nymex.

«Les cours du pétrole new-yorkais ont été portés par un fort mouvement d'achats» en deuxième partie de séance, a noté David Bouckhout, de TD Securities, selon qui «la hausse moins importante que prévu des stocks de brut» américains la semaine dernière a apporté du soutien au marché.

Selon les chiffres du département américain de l'Energie (DoE) publiés dans la matinée, les réserves de brut n'ont progressé que de 200 000 barils lors de la semaine achevée le 3 mai, contre une hausse huit fois plus forte, de 1,7 million, attendue par les analystes.

Ils ont grimpé à 395,5 millions de barils, un nouveau record depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires.

Mais leur niveau reste encore inférieur à celui atteint en avril 1981, à 397,5 millions de barils, selon des données mensuelles du ministère.

Le nouveau sommet atteint par les stocks de brut n'a «que peu» pesé sur le marché, a précisé M. Bouckhout, «car c'est une histoire déjà bien connue et prise en compte dans les prix».

Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont de leur côté augmenté de 1,8 million de barils, quatre fois plus qu'attendu, et les stocks d'essence, très surveillés avant la saison estivale des grands déplacements en voiture, ont reculé de 900 000 barils, un repli trois fois plus prononcé que prévu.

Le recul de 700 000 barils, à 49,1 millions de barils, des réserves de brut à Cushing, où le pétrole qui sert de référence au WTI s'est accumulé ces derniers mois, «a également apporté un petit coup de pouce» au prix de l'or noir, selon M. Bouckhout.